De juin dernier à ce jour, plus d’une cinquantaine de personnes ont été tuées dans des affrontements entre Peulhs et Dogons dans le cercle de Koro. La semaine dernière, le conflit entre les deux communautés a encore fait des victimes, obligeant le préfet de la localité à tenir hier une réunion de crise pour apaiser la situation.
Les affrontements communautaires entre Peulhs et Dogons ont repris dans le cercle de Koro depuis vendredi 9 mars. Attaques et représailles s’enchaînent. Les heurts auraient déjà occasionné la mort d’une dizaine de personnes et causé d’importants dégâts matériels. La tension reste vive dans la zone. Des dispositions sont en cours pour ramener le calme entre les deux communautés.
Tout a commencé par l’attaque de deux villages dogon Sabérré-Darrah et Diankabou. Plusieurs témoignages désignent les Peulhs comme étant les assaillants.
La riposte n’a pas tardé. Des chasseurs dogons ont aussitôt attaqué et incendié le village Peulh de Madougou hier dimanche 11 mars au matin. Certaines sources locales indiquent qu’un troupeau de 400 vaches appartenant aux Peulhs a été emporté par les dogons.
Ces différents affrontements ont déjà fait une dizaine de morts, des maisons incendiées et des stocks alimentaires partis en fumée. Un habitant sous couvert d’anonymat affirme que : « des notabilités de la localité demandent à l’État d’intervenir pour rétablir la sécurité et protéger les populations des exactions ».
Pour apaiser la tension dans la localité, le préfet de Koro a organisé hier matin 12 mars même une rencontre avec les différentes communautés et les forces de sécurité.
Il faut rappeler qu’en juin dernier, toujours dans le cercle de Koro, des affrontements entre Peulhs et Dogons ont eu lieu dans le village de Douna. Les combats avaient fait selon des sources locales 33 morts et une dizaine de blessés.