L’ex-ministre Mamadou Igor Diarra était ce week-end sur Radio Kledu et sur Africâble pour s’expliquer sur des sujets de gouvernance et ses ambitions politiques pour son pays, le Mali. Il n’a pas manqué de mettre l’accent sur la nécessité d’aller vers un renouvellement du leadership politique pour une nouvelle gouvernance.
C’est dans un bambara pur de Markala que celui qui vient de quitter la tête de la Bank Of Africa (BOA)-Sénégal s’est entretenu avec Kassim Traoré de Radio Kledu sur des divers sujets de préoccupation nationale. Une précision de taille, Mamadou Igor Diarra a évité la critique
La gouvernance du pays, en particulier le processus de sortie de crise, les perspectives électorales, la question sécuritaire, la vie chère, la pénurie d’énergie électrique avec les délestages, le dossier des 1000 tracteurs. Tous ces points ont été abordés. Comme dans son livre, « c’est possible au Mali », le banquier, visiblement atteint par le virus de la politique, a rappelé la situation dramatique que vit le nord et le centre du pays et qui nécessite une prise de conscience et le rassemblement de toutes les forces vives du pays. « L’Etat se doit d’être exemplaire et efficace et consacrer ses maigres ressources à l’essentiel ». Et de prôner ce qu’il appelle « une société apaisée de tout point de vue, politique et surtout ethnique. Tout en plaidant pour des efforts plus soutenus en matière de défense, de sécurité, de lutte contre la pauvreté et contre l’exclusion. « Nous devons tout mettre en œuvre pour bâtir une vraie économie de production de biens et services pour que revienne le progrès social et le bien-être », a-t-il souligné.
Mamadou Igor Diarra, qui n’a pas caché son ambition de se lancer dans la course pour Koulouba 2018, sollicité qu’il est par des milliers de jeunes de plusieurs associations. Mais il s’est montré sur les préparatifs des élections, surtout sur « le défi logistique et la sécurisation des zones nord et centre en ces temps où la trésorerie de l’Etat est asséchée au vu des retards de paiement, alors que élections nécessitent 45 milliards, selon la loi de finances ».
Il a, par ailleurs, dénoncé l’aide publique de 2 à 3 milliards F CFA que certains partis politiques se partagent chaque année sans véritablement apporter des solutions aux problèmes de l’heure. Avant de souligner que « les acteurs du mouvement démocratique doivent se préparer à passer le relai de la gouvernance du pays à une autre génération, sans qu’on ne rencontre une autre crise qui ne ferait qu’aggraver notre situation ». Il a alors exprimé son « espoir en la jeune génération, qui doit être écoutée et impliquée dans la gestion des affaires de la cité »
Pour conclure, M. Diarra a appelé à l’accalmie ou à la fin des restrictions des libertés et écoutes illégales et au débat plutôt que des invectives sur les réseaux sociaux. Des actes qui, disait-il, « ne grandissent pas le Mali et nous éloignent de l’essentiel ; Il nous faut sortir du gouffre. Et c’est possible!». Comme le dit si bien le titre de son livre publié récemment, qui est devenu un best-seller du pays en ces temps de précampagne.
Il faut signaler que la vision et les prises de position de Mamadou Igor Diarra a suscité de nombreuses réactions positives des participants à l’émission sur la radio Kledu et sur les réseaux sociaux.