Alger, la capitale de l’Algérie, avait été choisi par le Premier Ministre, M. Soumeylou Boubèye Maïga pour sa toute première visite à l’étranger. Après Alger, le Premier ministre s’est rendu à Rabat en compagnie de plusieurs membres du Gouvernement. Une visite qui a débuté le jeudi 8 mars pour prendre fin le vendredi. Cette visite de travail et d’amitié était sur la coopération entre les deux pays, avec la signature de plusieurs accords dans le domaine des transports, de la logistique, des infrastructures notamment, mais aussi centrée sur les questions de sécurité, de lutte contre le terrorisme. Dans une déclaration récente, le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) avait émis les vœux de voir un accompagnement ”des parties maliennes” de la part du Maroc, pour la mise en application de l’accord de paix.
La question de la situation au Sahel, et en particulièrement au Mali où l’Accord de paix et de réconciliation nationale peine à être appliqué, est l’un des sujets majeurs de cette visite du Premier ministre, M. Soumeylou Boubèye Maïga au Maroc. Certes, rapporte le communiqué, le Royaume du Maroc n’a pas de frontière avec le Mali et n’est pas médiateur dans la crise, contrairement à l’Algérie. Mais il a un rôle prépondérant à jouer, estime une des parties signataires de l’accord, le MNLA, membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
”Le Maroc, depuis 2013, a posé des actes qui témoignent d’une volonté, quand même, d’inviter et d’accompagner les parties maliennes à aller sur la voie du dialogue et sur la voie de la mise en œuvre de cet accord-là. Nous souhaitons que les autorités du Maroc profitent de cette occasion pour tenir le discours qu’il faut à l’égard des autorités maliennes, pour que le gouvernement du Mali mette en œuvre cet accord, parce qu’il ne sert à rien de courir. Il faut regarder les choses en face. Aujourd’hui, la réalité est tout simplement terrible. Nous avons un centre du pays qui s’embrase. Vous avez les Peuls qui sont en train de se révolter, vous avez au nord des populations qui commencent à perdre espoir, vous avez des mouvements qui commencent à douter et vous avez des organisations extrémistes qui commencent à se renforcer. Donc, face à ce constat-là, toutes les bonnes volontés, toutes les voix sont les bienvenues pour que cet accord soit mis en œuvre”, avait déclaré explique Moussa Ag Attaher, porte-parole du Mouvement national de libération de l’Azawad, le MNLA.