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L’agriculture au Mali, de grands exploits : Les bons points du ministre Kassoum Denon
Publié le mardi 13 mars 2018  |  L’enquêteur
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de passation de services au ministère de l`Elevage et de la Pêche
Bamako, le 13 avril 2017. Le ministre sortant de l`Elevage et de la Pêche, Dr Nango Dembélé a procédé à la remise des clés de son département à son successeur Mme Ly Taher Drave à l`occasion d`une cérémonie de passation de services riche en émotions. (photo Dr Nango Dembélé)
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4 septembre 2013 – 4 septembre 2016. En 3 ans, d’exercice du pouvoir du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, l’agriculture a connu au Mali de grandes avancées en termes de modernisation et de diversification, sous l’impulsion du ministre Kassoum Denon. Elle s’est caractérisée par un développement exceptionnel de l’irrigation de proximité, l’accroissement des exploitations agricoles, la croissance de la productivité, le développement de la recherche agricole et se positionne désormais comme le principal réservoir d’emplois.



L’engagement des autorités maliennes vise à faire passer notre agriculture, de l’agriculture de survie à l’agrobusiness à travers une mécanisation accrue du secteur, la création de nouveaux villages agricoles et d’agropoles dans certaines régions du pays.

En effet, depuis l’arrivé du bouillant ministre, Kassoum Denon, à la tête de ce département stratégique, la vision incarnée par le Projet de société du président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keïta est en marche : faire de l’agriculture un moteur de croissance économique et un outil efficace de lutte contre la pauvreté. L’agriculture étant une haute priorité pour le Gouvernement, le Président IBK a décidé d’affecter plus de 15% des ressources budgétaires de notre pays au secteur agricole et d’ériger au rang des priorités absolues toutes initiatives susceptibles d’amorcer le décollage véritable de ce secteur.



Les exploits du ministre Denon …



Sous l’éclairage du Président IBK, le ministre Kassoum Denon, depuis sa nomination, s’est engagé à fond dans la mise en œuvre du vaste Programme Gouvernemental d’Aménagement (PGA) qui portera sur l’aménagement 100.000 hectares sur la période 2014-2018, dans le développement de la filière coton à travers aussi bien l’accroissement de la production (800.000 tonnes à l’horizon 2018) que le développement d’une industrie cotonnière performante à même de transformer près de 20 % de la production nationale de coton. Il s’agit donc de transformer qualitativement notre agriculture afin de la hisser au rang, toujours envié, mais non encore atteint, de «Grenier de l’Afrique de l’Ouest».

L’atteinte de ces objectifs mobilise toutes les énergies du Département en charge de l’Agriculture, depuis 3ans. Dans cette perspective, d’ambitieuses réformes ont été entreprises pour favoriser une modernisation avérée et en faire un secteur pourvoyeur intensif d’emplois et de revenus conséquents, par l’exportation de produits de cru et de produits transformés. Ces réformes visent à assurer la sécurité alimentaire, la stabilité sociale, l’instauration d’un meilleur cadre de vie des populations, à travers la création d’emplois et l’ouverture de plusieurs opportunités d’affaires favorisant l’amélioration des revenus des producteurs représentant aujourd’hui 80% de la population malienne.



Une véritable révolution de la production et de la productivité

L’amélioration de la production et de la productivité agricole passe indéniablement par certaines actions, notamment, le développement de la recherche agricole, la disponibilité des intrants (engrais et autres produits) ainsi que la disponibilité du matériel agricole. Sur ce plan, le Département, se référant au Projet de société du président de la République, a déjà enregistré d’énormes avancées.



Dans le domaine de la Recherche, le président de la République a prôné, dans sa vision, de faire de l’agriculture un instrument de développement. Ce qui a amené le Département à développer une politique de renforcement les capacités des systèmes de recherche agricole nationaux. Avec des actions focalisées sur les petits agriculteurs, elle vise à améliorer la productivité et la compétitivité.

Ici, les réalisations ont porté sur le développement des technologies et innovations, notamment, 158 projets de recherche stratégique et appliquée ; de recherche de développement sur des problématiques nationales et sous-régionales intéressant le Mali ; la production de semences de pré-base et de base (300 ha concernés sur les différents sites de recherche dans les régions et le District de Bamako). Les chercheurs maliens ont également mis en place des plate-formes d’innovations multi-acteurs. En effet, 20 plate-formes d’innovations multi-acteurs ont été mises en place sur les filières riz, fonio, lait, maïs, pomme de terre ainsi que la diffusion à grande échelle de technologies, notamment, 220 semoirs philippins pour le repiquage du riz ont été introduits dans les différentes zones de l’Office du Niger, dans la plaine ARPASO de San, à l’Office de Développement Rizicole de Sélingué (ODRS), 6 prototypes du Semoir Nafama livrés à des paysans, la diffusion des résultats de recherche. Ainsi, depuis deux ans, l’Institut d’Economie Rurale (IER) se présente comme l’un des centres de recherche les plus performants de la sous-région.

Dans les domaines des intrants, l’engagement présidentiel a été total. En effet, de 12.500 Fcfa en 2012, le sac d’engrais est cédé aujourd’hui à 11.000 Fcfa. En termes de chiffres, la politique de subvention des intrants et d’équipements agricoles a couté 54 milliards 100 millions 14 mille Fcfa pour la production végétale au titre de la campagne 2016 /2017, répartie entre 41 milliards 500 millions 14 mille FCFA pour la subvention des intrants des productions végétales (soit plus de 400.000 tonnes d’engrais et semences de maïs hybride), contre 12,6 milliards de Fcfa pour le Programme de subvention des équipements agricoles.



L’équipement et la mécanisation de moins de 30 à 40%

Le taux d’équipement moyen, estimé par région en 2012 (tous équipements confondus), avait été estimé à 4 % pour Kayes, 6 % pour Koulikoro, 49 % pour Sikasso, 36 % pour Ségou, 4 % pour Mopti, 2,4 % pour Gao et 0,5 % pour Tombouctou et 0,1 % pour Kidal. Pour la grande motorisation en développement croissant, le nombre de tracteurs est estimé à 1204 en 2014. Ce parc est composé, en grande majorité, de tracteurs de moyenne puissance (25 à 50 CV), très adaptés aux travaux de préparation du sol et essentiellement concentrés dans la zone CMDT (régions de Sikasso et Ségou). La petite motorisation ou motorisation intermédiaire se compose de motoculteurs (1328) très utilisés dans les casiers de l’Office du Niger ; de motopompes (au nombre de 3211) utilisées dans le Delta du Niger, à Tombouctou et à Gao ; de matériels de post-récoltes à poste fixe qui sont constitués principalement de batteuses (974), de décortiqueuses (2335) et de moulins (734) et de plate-formes multifonctionnelles (120 ) mini rizeries ( 13) qui font de plus en plus leur apparition dans les zones rizicoles et dans d’autres régions du pays.

Cependant depuis 3 ans, ce taux connaît une croissance réelle grâce aux actions entreprises par le Gouvernement du Mali à travers le Département de l’agriculture et à l’engagement personnel et volontariste du président de la République à travers l’Opération 1000 tracteurs. Cette Opération sans précédent a permis au monde paysan de bénéficier de tracteurs subventionnés à 50 % avec des facilités de remboursements. Ainsi, sur les 1000 tracteurs prévus, 887 ont été enlevés par les producteurs à la date du 8 août 2016. Les tracteurs non enlevés concernent les bénéficiaires résidant au Nord du pays, où les conditions d’accès pour le pool bancaire sont difficiles pour la collecte de données indispensables à l’établissement des contrats de vente. Toutefois, les dispositions sont en cours pour permettre aux producteurs concernés d’enlever lesdits tracteurs.

Il faut dire que déjà, l’impact de ses machines est déjà réel sur le terrain. En effet, en Zone CMDT où plus de 456 exploitations cotonnières ont reçu des tracteurs subventionnés, les superficies emblavées sont aujourd’hui estimées à 692.631 ha, soit plus de 113% des prévisions, avec une production attendue de plus 650 000 tonnes de coton graine à l’issue pour cette campagne agricole.

52.246 hectares déjà aménagés sur les 100.000 hectares promis

Face au contexte de changement climatique couplé à la rareté des ressources en eau, le président de la République a instruit au Département de l’Agriculture une politique visant à soustraire notre agriculture des aléas climatiques à travers le développement de l’irrigation de proximité et l’aménagement de 100.000 ha pour la période 2014-2018. A ce jour, les aménagements achevés et réceptionnés sont estimés à 52.246 hectares, soit les 52,20% des objectifs globaux du Programme. Les réalisations ont porté sur les grands aménagements au niveau des offices et des petits barrages de retenue d’eau dans le cadre des aménagements de proximité. Des dispositions sont en cours d’être prises, à travers l’Agence d’Aménagement des Terres et de Fourniture de l’Eau d’Irrigation (ATI), pour accélérer le rythme d’aménagement des terres et améliorer les conditions d’habitat des populations rurales, à travers l’installation d’un programme pilote de «Nouveaux Villages Agricoles». Des sites sont identifiés en Zone Office du Niger, à Sélingué et à Manatali, et les études techniques et financières sont en cours.

Les superficies en irrigation localisées ont marqué une croissance continue ces trois dernières années. Mieux, un dispositif incitatif mis en place à travers le Programme d’Irrigation de Proximité co-financé par la Coopération allemande, la Coopération canadienne et l’Union européenne, prévoit de prendre en charge la totalité de la micro-irrigation pour les petites exploitations. Notons que le Programme d’irrigation de proximité, l’objectif de reconversion des superficies actuellement irriguées en gravitaires vers l’irrigation localisée est fixé à 126 000 ha, à l’horizon 2022.



De bonnes perspectives

Au-delà de la vision politique, l’agriculture malienne s’illustre aujourd’hui par la nouvelle approche imprimée par le président de la République depuis son accession à la Magistrature suprême. Ainsi, les actions majeures posées ces 3 dernières années ouvrent la voie à d’autres chantiers aussi importants que fondamentaux pour le développement du secteur rural. Il s’agit, entre autres, de la déclinaison du Plan National d’Investissement dans le Secteur Agricole (PNISA), en cours, en vue d’organiser le Forum des Investisseurs dans le Secteur Agricole (FISAM) ; l’opérationnalisation accrue de la Politique Nationale de Maitrise de l’Eau Agricole à travers l’Agence d’Aménagement des Terres rurales et de fourniture de l’eau d’Irrigation (ATI) ; le démarrage des études de faisabilité et la mise en place des agropoles, notamment, en milieu péri-urbain et à l’Office du Niger ; ainsi que l’élaboration et la mise œuvre du plan d’actions de la Politique foncière agricole.

Par ailleurs, l’opérationnalisation du Recensement Général Agricole (RGA) a commencé et les agents recenseurs ont reçu, en début août, plus de 550 motos et autant de tablettes. Aussi, la mise en œuvre du programme de mécanisation et de motorisation agricoles pour rehausser le taux d’équipements de 40% à 60% à l’horizon 2018 et la politique de subventions des intrants agricoles ainsi que le renforcement de capacités des producteurs, des cadres et des structures de l’Etat, seront poursuivis. Le renforcement en ressources humaines des dispositifs de la recherche et de la vulgarisation agricoles, à travers le recrutement de 500 nouveaux agents, est en cours ainsi que la mise en œuvre des Projets liés aux effets des changements climatiques, afin de rendre notre agriculture moins vulnérable et la création de nouvelles interprofessions dans le cadre d’une meilleure opérationnalisation des filières agricoles.

D’autres chantiers phares sont également en cours d’exécution, notamment, la poursuite de la création des Centres Ruraux de Prestation de services agricoles pour la modernisation et la création d’emplois en vue de faire reculer la pauvreté en milieu rural et péri-urbain ; l’installation des jeunes sur les terres aménagées par l’ATI et la construction d’Habitats Ruraux (HR) au profit desdits jeunes pour la création de richesses, l’amélioration des conditions de vie des populations rurales. Pour ce qui concerne la création des Nouveaux Villages Agricoles (NVA), les études de faisabilité sont déjà lancées et les premiers villages verront le jour d’ici 2017.

Faire de l’agriculture un moteur de croissance économique et un outil efficace de lutte contre la pauvreté rurale, est une vision du président de la République. Aujourd’hui, grâce aux efforts conjugués du Gouvernement et ses Partenaires techniques et financiers, le secteur rural affiche une nouvelle tendance basée sur un développement exceptionnel de l’irrigation de proximité ; l’accroissement des exploitations agricoles ; la croissance de la production et de la productivité ; le développement de la recherche agricole ; les aménagements de surfaces dotées en maîtrise totale d’eau. Mieux, ce secteur se positionne désormais comme le réservoir d’emplois. La mobilisation active de tous les acteurs autour de ce nouvel élan qui a replacé le secteur agricole au centre de l’économie en tant que moteur de la croissance, commence à porter ses fruits avec un PIB et une Balance commerciale satisfaisants. Sans oublier l’amélioration des exportations agricoles et alimentaires qui ont toujours été des objectifs fondamentaux de la politique agricole dans notre pays.

Source : Cellule de Com

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