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Campagne 2017-2018 : Le cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations en insécurité Alimentaire tient sa 2È session
Publié le mardi 13 mars 2018  |  L’Essor
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Le commissariat à la sécurité alimentaire et ses partenaires, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Programme alimentaire Mondial (PAM) et le Comité permanent inter-Etat de lutte contre la sècheresse au Sahel (CILSS), ont organisé, hier, à l’hôtel Mandé, la 2è session du cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations en insécurité alimentaire au titre de la campagne 2017-2018. La cérémonie était présidée par Oumar Ibrahim Touré, ministre commissaire à la sécurité alimentaire. On notait la présence du coordonnateur des donateurs du dispositif national de sécurité alimentaire, Landry Brou, de la représentante du Programme alimentaire Mondial, Sylvia Carosu ainsi que de plusieurs experts nationaux et internationaux.

Le cadre harmonisé est un outil fédérateur de l’ensemble des méthodologies d’analyse de la vulnérabilité dans les pays du CILSS et de l’Afrique de l’ouest. Il est alimenté par les résultats des différentes évaluations effectuées dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il permet ainsi d’alerter les décideurs et leurs partenaires dans le but de mieux prévenir les crises alimentaires et nutritionnelles. C’est dans cette perspective que le Système d’alerte précoce (SAP), en partenariat avec le PAM, la FAO, FEWS NET et les ONGs partenaires du Cluster sécurité alimentaire, a réalisé courant février le 2e passage de l’enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Au cours de cette 2e session, il est ressorti que les résultats de la campagne 2017-2018 restent déterminants pour l’évaluation de la situation alimentaire dans notre pays.

Par ailleurs, des informations parvenues du pays profond font état de facteurs d’aggravation de l’insécurité alimentaire, a révélé Oumar Ibrahim Touré. Il s’agit, dit-il, de la faiblesse notoire de la crue qui a affecté, à la fois, les cultures de contre saison, la pêche et la navigabilité du fleuve Niger. Il a également signalé comme facteurs d’aggravation de l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des céréales qui grève l’économie des ménages et l’insécurité civile qui continue d’impacter négativement les activités génératrices de revenus. Oumar Ibrahim Touré a déclaré que les résultats des travaux de cette 2e session permettront de finaliser le Plan national de réponse (PNR 2018) en vue de la tenue très prochaine du Conseil national de sécurité alimentaire sous la présidence du Premier ministre. Pour le coordonnateur des donateurs du dispositif national de sécurité alimentaire, le cadre harmonisé constitue, à l’heure actuelle, le seul outil générant des statistiques officielles sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Mali. Landry Brou estime que les résultats d’analyse et d’identification des populations les plus vulnérables devront permettre de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et d’estimer les populations affectées afin d’affiner la planification en manière de réponse aux besoins des populations dans le besoin. Il faut signaler qu’au terme de la campagne agricole, la production prévisionnelle 2017/2018 est en hausse de 31,1 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années, selon la Cellule de planification et de statistiques du secteur du développement rural (CPS/SDR).
Toutefois, l’arrêt précoce des pluies, le retrait précoce de la crue et des déprédateurs sont signalés à travers le pays, particulièrement dans le sahel occidental, le delta du Niger et la vallée du fleuve de Tombouctou. Concernant la situation pastorale, les analyses indiquent d’importants déficits fourragers pour la soudure pastorale de 2018 au Mali, notamment dans les régions du Nord et du centre, toujours en proie à une situation sécuritaire extrêmement fragile. La situation nutritionnelle est aussi préoccupante car la moyenne nationale du taux de malnutrition aigüe globale est de 10,7 % et la malnutrition aigüe sévère a atteint 2,6 %.

Anne-Marie KÉITA
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