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Diakaridia Diakite, président de la jeunesse du parti Yelema : ‘‘En 2018, l’alternance ou jamais !’’
Publié le mercredi 14 mars 2018  |  La Sirène
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Diakaridia Diakité est le président du tout premier bureau de la jeunesse du parti Yèlèma mis en place à l’issue d’un congrès tenu le 3 mars dernier. Il est aussi secrétaire politique de la section commune I du même parti. La santé, du parti Yèlèma, la présidentielle de 2018 et l’avenir politique du pays, bref, Diakaridia Diakité nous parle sans ambages dans cette grande interview interview. Lisez !
La sirène : Comment se porte aujourd’hui le parti Yèlèma, notamment sa jeunesse ?

D.D : Très bien ! Aujourd’hui, le parti Yèlèma est la sixième force politique après le RPM, l’URD, l’Adema, la CODEM,’le MPR ! Nous avons actuellement plus de 415 conseillers communaux et nous avons plus de 15 maires dont ceux de la commune IV et de Mopti. Notre parti créé en 2010 et presque 8 ans, est déjà 6ème force politique sur l’échiquier national. Ce jeune parti politique qu’est Yèlèma occupe cette place parmi plus de 200 autres formations politiques, c’est vraiment remarquable, une position vraiment confortable

La sirène : La jeunesse du parti Yèlèma a tenu son congrès courant week-end dernier, une rencontre qui a été sanctionnée par votre élection comme président de la jeunesse du parti, quels sont vos sentiments ?

D.D : Ce premier congrès ordinaire de la jeunesse de notre parti tenu le 3 mars dernier au pavillon des sports du stade omnisport Modibo Kéita, a été un grand succès, plus de 2000 jeunes ont répondu à l’appel. De l’intérieur comme de l’extérieur, nous avons noté la présence de la délégation de toutes les 10 régions du Mali, des 6 communes, les délégations de Ghana, de la côte d’Ivoire, de Congo-Brazzaville et autres. Et ce congrès, c’était un défi pour nous.

La sirène : un défi ?

D.D : Oui ! Car le parti Yèlèma n’avait pas encore son bureau de jeunes ! Quand nous créions le parti en 2010, tout le monde était jeune comme le disait le président Mara (Moussa), puisque les vice-présidents et tout le monde avaient moins de 40 ans à l’époque. Bientôt 8 ans après, il était donc temps de donner un espace pour les jeunes, de créer le cadre d’échanges et de rencontre entre la jeunesse du parti. Et c’est ce que nous avons indiqué et obtenu au terme de ce congrès qui avait pour thème central : ” La stratégie de mobilisation pour l’élection présidentielle de 2018 ! Tous les délégués ont fait des recommandations, et au sortir de ce congrès nous avons élaboré un document sur lequel nous allons travailler en vue de mettre en œuvre les objectifs que nous nous sommes fixés !

La sirène : Au-delà de l’élection présidentielle prochaine, qu’est ce que le congrès a recommandé ?

À l’issue de ce congrès la jeunesse du parti s’est engagée à faire du parti Yèlèma la première force politique du Mali’ un parti du véritable changement comme son nom l’indique à travers l’implantation de son bureau sur l’ensemble du territoire national. C’est l’engagement pris par les jeunes vis-à-vis du parti et du peuple malien.

La sirène : Vous êtes désormais le premier président de la jeunesse dans l’histoire du parti Yèlèma, sous quel signe vous placez ce mandat de 3 ans ?

Avec un bureau de 83 membres que je dirige désormais, ce mandat est placé sous le signe du rassemblement de toute la jeunesse malienne. Et pour l’occasion nous avons déjà vendu plus de 300 cartes de membre. Tous les congressistes avant d’arriver dans la salle de rencontre se sont procurés de leurs cartes de membre. Ça, c’est une grande chose à retenir ! Il faut aussi retenir du succès de congrès que la seule était pleine à craquer et tout ce beau monde est venu de lui-même. On ne leur a rien payé, même pas le carburant. Ça, ‘c’est vraiment un signe de militantisme. C’est parce que les gens sont convaincus pour les idéaux du parti, les gens sont convaincus que Yèlèma est le seul parti qui prône l’alternance dans notre pays.

Donc ce mandat nous allons le placer sous le signe du rassemblement, unir toute la jeunesse. Par contre nous n’allons pas nous reconnaître dans le réseau des jeunes des partis politiques qui existe déjà. Nous voulons travailler pour créer un autre bloc de jeunes partis politiques.

La sirène : Nous sommes aujourd’hui à l’orée de l’élection présidentielle, les formations politiques mobilisent les troupes, où en est-on avec les préparatifs au niveau du parti Yèlèma?

Au niveau de notre parti, nous sommes à pied d’œuvre parce que nous sommes en train de mettre en place les cellules de bases, communales et régionales. Et d’ici fin avril, nous allons lancer officiellement la coalition dont Yèlèma fait partie. Il se peut que le choix de cette coalition porte sur Yèlèma, mais, même dans le cas contraire, Yèlèma va soutenir le candidat de la coalition. Et nous sommes vraiment en train de travailler jour et nuit pour que le message de l’alternance passe. Et nos idéaux, c’est d’aller de porte en porte, faire passer le message et inciter la population à aller voter. Nous allons aussi encourager les nouveaux majeurs à se faire enregistrer. Dans le cadre des préparatifs de la présidentielle nous sommes à ce niveau, et chaque semaine nous avons des équipes qui se déplacent dans toutes les régions pour faire passer le message du parti Yèlèma : En 2018, l’alternance ou jamais !

La sirène : L’alternance en 2018 ou jamais ! C’est le slogan du parti Yèlèma et à vous entendre parler on a l’impression que vous voyez déjà Moussa Mara, le président de votre parti, comme candidat de la future coalition dont vous parlez ! Et si le choix de la coalition n’était pas porté sur Moussa Mara ?

D.D : Je l’ai dit et répète. Nous nous investissons dans une question d’alternance. Que ça soit Mara (Moussa) ou pas, Yèlèma s’alignera et votera pour le candidat choisi par la coalition. C’est l’une des résolutions du congrès de Mopti qui a opté à ce que Yèlèma soit dans un bloc suite au constat qu’aucun parti politique au Mali ne peut accéder au pouvoir seul. Yèlèma est obligé d’aller en bloc, et dans ce bloc nous acceptons tout le monde sauf les acteurs du mouvement démocratique. Il se peut que ce soit Moussa Mara le candidat de la coalition, il se peut que ce soit un autre candidat, nous sommes quand-même dans cette logique d’aller en bloc, Yèlèma ou pas, mais le changement et l’alternance !

La sirène : Pour cette alternance tant clamée, quel message avez-vous à lancer à l’endroit de la population malienne ?

D.D: Le message que je voudrais lancer à l’ensemble de la population malienne, surtout la jeunesse, c’est de faire le bon choix cette fois-ci. Le bon choix, ce n’est pas d’aller voter pour tel ou tel parti politique, mais c’est de voir réellement qui incarne le changement dans notre pays. Le message de la jeunesse du parti Yèlèma, c’est de sauver le pays. Nous savons que depuis bientôt 30 ans, c’est une seule génération qui a pris le pays en otage. En sauvant le pays, nous sommes obligés de faire une concession, aller voir tous les jeunes sans exception qui aspirent à un Mali debout.

Votre dernier mot ?

Que Dieu sauve le Mali !

Amen
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