Human Rights Watch a dénoncé, ce mercredi 14 mars, des « vagues d’expulsion arbitraires » de migrants subsahariens par l’Algérie qui les déporte vers des « zones de non-droit au Mali » où certains d’entre eux se font voler par des groupes armés.
Selon Human Rights Watch, qui cite une ONG basée à Gao, plus de 125 migrants expulsés d’Algérie sont arrivés au Mali entre le 6 et le 7 mars.
Les expulsions sont effectuées sans respecter les droits des travailleurs migrants, accuse l’ONG qui affirme que les autorités algériennes ne filtrent pas adéquatement les migrants et ne leur donnent pas la chance de contester leur expulsion, y compris à ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugié.
Au-delà du caractère arbitraire des expulsions, HRW dénonce la mise en danger des migrants subsahariens qui sont expulsés « vers des zones de non-droit ».
Human Rights Watch reconnaît à l’Algérie le droit légitime d’expulser les migrants sans papiers mais rappelle qu’elle doit « respecter le droit international en sa qualité de membre de la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles ».
« L’Algérie n’a pas le droit de procéder à des expulsions collectives de travailleurs migrants et de leurs familles et elle doit examiner et juger de chaque expulsion éventuelle de façon individuelle », rappelle l’ONG.