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Réussite de la présidentielle du 29 juillet: les Fama assurent et rassurent !
Publié le mercredi 14 mars 2018  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de remise officielle et de présentation des aéronefs acquis dans le cadre de la LOPM
Bamako, le 04 octobre 2017 à la base aérienne de Sénou. Le Président de la République a, en compagnie de son ministre de la défense, réceptionné deux avions de transport de troupes et deux hélicoptères de combat qui s`inscrivent dans le cadre de la Loi d`Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2015-2019.
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Les pressions à la fois exercées par les FAMa, la Force Barkhane et les groupes armés signataires de l’accord (Coalition GATIA-MSA) sur les terroristes du nord et du centre sont à la hauteur de l’engagement, maintes fois, exprimé, ces derniers temps, par le Gouvernement de redéployer l’administration là où elle est encore absente, et de tenir l’élection présidentielle, à date, à savoir le 29 juillet prochain. Depuis la visite du PM à Mopti, les Forces armées du Mali sont à l’offensive contre les terroristes qui s’en prennent aux populations civiles et les militaires.

Encore un coup de pied dans la fourmilière terroriste ! C’est du moins, l’appréciation que l’on peut faire des dernières opérations antiterroristes menées, ces derniers jours, par l’armée et ses différents partenaires, contre les narco djihadistes.

Reprendre le contrôle
Le 10 février dernier, au cours d’une visite à Mopti, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, avait annoncé que le premier tour de la présidentielle se tiendrait le 29 juillet 2018. Au-delà du défi sécuritaire pour ce scrutin, nombre de personnes s’interrogeaient sur les ressources humaines nécessaires disponibles pour la concrétisation de cette promesse gouvernementale, l’État étant jusque-là absent dans beaucoup de localités du pays.
Et pourtant, pour cette question de sécurité et la problématique du redéploiement de l’administration partout où elle est absente, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga avait été on ne peut plus précis lors de sa visite à Mopti.
« C’est le moment où chacun doit choisir son camp. Nous les traquerons partout, jusqu’à mettre la main sur chacun d’eux un à un. Tous ceux qui ont des informations sur les terroristes, c’est le moment de les donner. Le combat sera mené sans ambiguïté », avait prévenu le PM, s’agissant de ceux qui s’adonnent encore à l’entreprise terroriste. Depuis, cette volonté de sécuriser le pays, de redéployer partout l’administration n’a pas fait défaut.
À Mopti, le PM Soumeylou Boubeye MAIGA a promis également la nomination, très prochaine, des sous-préfets, des préfets…
Ainsi, dès le 14 février dernier, le conseil des ministres a validé la liste nominative des préfets et sous-préfets, des adjoints des gouverneurs.
Conformément au Plan intégré pour la sécurisation du Centre pour assurer la quiétude des populations, le PM avait promis que tous les moyens seraient mis en œuvre pour qu’aucun « centimètre carré n’échappe au contrôle du pays ».

Débandade dans les rangs des djihadistes ?
Comme pour donner le ton, le 08 mars 2018, entre 10 h 30 mn et 18 h, un détachement des FAMa a lancé une offensive d’envergure contre l’une des principales bases du Front de libération du Macina (FLM) située, à 18 km au sud de Dialloubé. Selon des sources sécuritaires, les FAMa ont déployé l’arsenal pour ratiboiser ce qui était considéré jusqu’ici comme l’abri stratégique du FLM. En effet, rapporte-t-on, cette base était à la fois un centre de recrutement et de formation des terroristes. Elle comportait en son sein, un atelier de fabrication des engins explosifs improvisés. C’est aussi, à partir de cette base que les chefs terroristes concevaient leurs opérations macabres contre les populations maliennes et l’armée qui les protège, rapportent des sources sécuritaires. Ce jour, les bandits n’ont vu que du feu, car l’attaque était d’une précision indescriptible. C’est la débandade, depuis, dans le rang de ces djihadistes qui s’enracinaient davantage tous les jours, prenant en otage les libertés individuelles et collectives et privant de milliers d’enfants d’école.

Moisson fructueuse
À la fin des opérations considérées comme une réussite, plusieurs terroristes ont été tués et plusieurs autres ont été faits prisonniers. Cette opération qui a impliqué les forces spéciales et l’armée de terre a été appuyée par les hélicoptères d’attaque nouvellement acquis par notre armée. Cette opération témoigne de la capacité de nos forces de concevoir et d’exécuter des actions offensives contre les forces du mal.
Depuis le début de ce mois de mars, les offensives se sont multipliées contre les forces du Mal ayant occasionné la mort de nombreux terroristes, l’arrestation de plusieurs autres dizaines, non seulement par les FAMa, mais aussi par Barkhane et la Coalition GATIA-MSA, notamment dans la région de Ménaka vers la frontière nigérienne.
La dernière opération en date du GATIA et du MSA remonte au 9 mars dernier. Dans communiqué de la coalition, dont nous avons une copie, le Groupe d’Auto-défense Touareg, Imghad et Alliés (GATIA) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) indiquent avoir éliminé une quinzaine de personnes du côté ennemi ; immobilisé deux véhicules et saisi un important matériel militaire suite à de violents affrontements avec des terroristes qui écument la région de Ménaka.

Attaques asymétriques
Comme nous le disions plus haut, il est clair qu’un coup de pied a été donné dans la fourmilière. Ce qui, bien sûr, ne saurait complètement anéantir les forces du Mal. En témoigne, les victimes de l’engin explosif au passage des FAMa ce 10 mars ; l’attaque et l’incendie du barrage de Djenné en construction le 8 mars dernier. En effet, de retour de la mission réussie de Dialloubé, ‘’un véhicule de nos forces a heurté un engin explosif, tuant quatre de nos vaillants soldats”, a déclaré une source au ministère de la Défense.
Une source militaire étrangère a confirmé la mort des quatre militaires maliens par l’explosion d’une mine, qui a également blessé grièvement deux autres soldats. Ces actions sont à mettre au compte de la surprise et de la lâcheté qui caractérisent le terrorisme.
Toutefois, au regard du Plan intégré du gouvernement et les réalités sur le terrain, l’optimisme est permis. À l’allure actuelle des choses, il est clair que si l’ensemble des acteurs et les partenaires du Mali se donnaient la main, le pari de la tenue de l’élection présidentielle, à date, objet de toutes les polémiques sur l’arène politique, sera gagné. Car, à la montée en puissance des FAMa, ces derniers temps, l’on peut désormais compter sur la Force du G5 Sahel dont la totale opérationnalisation est attendue ce mois de mars.

Par Sidi DAO

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