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Fousseyni Diarra, Directeur Général du centre du RAVEC : « Tout est gratuit, il faut dénoncer celui qui prend de l’argent avec vous dans la confection de la carte Nina au Mali »
Publié le jeudi 15 mars 2018  |  Le Républicain
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de remise de matériels pour les opérations d`achèvement du RAVEC
Bamako, le 16 octobre 2014 au ministère de l`intérieur et de la sécurité. Le ministre de l`intérieur et de la sécurité, le général Sada Samaké a réceptionné des mains du représentant résident du PNUD David Gressly, les matériels et équipements complémentaires des opérations du RAVEC.
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Le RAVEC et la mission du Centre de traitement technique des données d’état civil en passant par les cas de perte ou d’erreur sur la carte NINA étaient entre autres sujets au centre d’un entretien, le lundi 12 mars 2018, que le directeur général du Centre de traitement technique des données d’état civil, Fousseyni Diarra nous a accordé. Selon lui, l’état civil est totalement gratuit au Mali. Donc, dira-t-il, personne ne doit payer quelque chose pour des services de correction, ni pour des services en cas de perte de sa carte NINA et même pour le retrait de la fiche individuelle. Pour lui, celui qui prend de l’argent avec les gens pour les services d’état civil doit être dénoncé.

Selon la loi N°0040 de 2006 tout malien doit être identifié par un numéro unique NINA. Toute chose qui a suscité le démarrage du RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil) au Mali en 2009 dans le but de recenser tous les Maliens et de leur distribuer un numéro d’identification. Quant au Centre de traitement technique des données d’état civil, selon son directeur général, Fousseyni Diarra, elle est chargée de la mise en place des bases de données et de l’attribution d’un numéro unique à chaque personne recensée. A l’en croire, ce numéro sert à sécuriser les documents administratifs. Que faut-il faire en cas d’erreur sur sa carte Nina ?

Selon Fousseyni Diarra l’intéressé doit se rendre dans un centre d’état civil, une préfecture ou un consulat pour faire une réclamation. Ainsi, dira-t-il, les corrections seront portées dans la base de données du centre dès la réception des fiches de correction des structures susmentionnées. « L’état civil est totalement gratuit au Mali. On ne paye rien pour des services de correction, ni pour des services en cas de perte de sa carte NINA et même pour le retrait de la fiche individuelle. Tout est gratuit, il faut dénoncer celui qui prend de l’argent avec vous dans la confection de la carte Nina au Mali », a-t- il déclaré.

Concernant les cas de perte de la carte NINA, pour lui, l’intéressé doit faire d’abord une déclaration de perte à la police pour obtenir un certificat de perte et puis il doit faire une demande de carte NINA adressée au ministre de l’Administration Territoriale. « C’est la démarche à suivre mais l’on ne paye rien. C’est donc l’occasion de préciser qu’on ne paye rien également pour le retrait des fiches individuelles parce que les gens viennent passer la nuit devant le centre pour faire le rang et revendre les fiches aux personnes intéressées.

Quelqu’un est venu dénoncer le cas d’un groupe de gens qui s’adonnait à cette activité. Je suis sorti pour identifier les intéressés et les amener à la police malgré qu’ils n’aient pas avoués leur forfait. C’était le cas de deux jeunes hommes avec à leur tête une dame, un ancien agent du RAVEC. », a-t-il dit. Par rapport aux difficultés auxquelles le centre est actuellement confronté, il a rappelé qu’en2015, le centre était confronté à un problème de saturation des données mais ce problème a été résolu. Actuellement, les données de la semaine des centres d’état civil qui arrivent sont directement traitées pendant le weekend.

Quant à la question concernant les personnes non encore enrôlées, M. Diarra a indiqué que les personnes concernées peuvent se faire enrôler lors de la révision des listes électorales qui se fait chaque année au niveau des communes par les commissions administratives de révision. Selon lui, cette révision qui se fait durant les mois d’octobre, de novembre et de décembre permet d’actualiser les données en enlevant les personnes décédées, en ajoutant les nouveaux majeurs et en prenant en compte les transferts. « Toutes les personnes non enrôlées peuvent se rendre dans les centres d’enrôlement pour se faire enrôler sans problème et sans condition. », a-t-il dit.

Moussa Dagnoko
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