Du 4 au 6 mars 2018, la direction générale de la gendarmerie nationale a organisé des patrouilles nocturnes d’envergure. Lesquelles étaient composée de toutes les unités du district de Bamako et de ses périphéries. L’objectif était de prévenir tous les actes nuisibles à la quiétude des populations. Ces patrouilles sont soutenues par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Salif Traoré.
Nous avons pu suivre ces patrouilles en immersion dans certaines unités motorisées et de la cavalerie à l’intérieur du Mandé jusqu’à la frontière guinéenne. Nous étions samedi 4 mars 2018 au camp 2 de la gendarmerie où nous avons suivi le départ des premières unités. Il s’agit de l’unité de la cavalerie (les chevaux) qui avait comme zone d’intervention les alentours de la colline du point-G à Koulouba et les flans de la colline longeant le marché de Médine-Coura.
Selon le commandant d’escadron, Cheick Ahamed Touré, commandant de l’unité de la cavalerie, chef de patrouille de ladite unité, cette patrouille d’envergure de la gendarmerie a été initiée par le directeur général de la gendarmerie, le colonel-major Satigui dit Moro Sidibé, magistrat militaire, afin de débusquer partout où ils se trouvent les individus malveillants qui causent des désagréments à la sécurité publique.
Dans les consignes données à ses hommes, le commandant d’escadron, Cheick Ahamed Touré, a insisté sur les missions : tout faire pour interpeller les individus suspects et les conduire à la brigade territorialement compétente. Il a rappelé à ses hommes de faire preuve de professionnalisme. La patrouille a alors ratissé le flanc de la colline de Koulouba où la population de cette zone est sortie pour acclamer une telle initiative de la gendarmerie.
Quant à la seconde patrouille, elle a concerné les huit brigades de Bamako et celles des périphéries, les deux compagnies (Rives droite et gauche) et les deux groupements d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), qui ont pris le départ au Camp 1 de la gendarmerie.
Il était 20 heures lorsque le chef des opérations de la gendarmerie, Commandant Ousmane Mamadou Sissoko, a fait regrouper tous ses commandants d’unités venus pour la circonstance en vue de leur expliquer les différentes consignes reçues de la part de sa hiérarchie. Lesquelles, dit-il, sont, entre autres, la courtoisie lors des interpellations, la fouille minutieuse, l’efficacité, la vigilance…
Le Commandant Ousmane Mamadou Sissoko leur a aussi rappelé le contexte sécuritaire de notre pays avant de leur souhaiter bonne mission. Après les vérifications d’engins, d’armes, nous avons pris place à bord d’un véhicule blindé du commandant de la compagnie de la rive gauche, en l’occurrence le capitaine Lassana Tamba Keïta, qui était à la tête du détachement composé de la brigade territoriale de Ouenzzindougou, d’une unité du peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (Pign), d’une unité du GIGN.
Tout commence sur la RN5. Sur place, le lieutenant Fatoumata J. Mariko, commandant de la brigade territoriale de Ouenzzindougou, a appelé ses hommes à respecter toutes les consignes données et leur a demandé de mettre en place un dispositif conséquent afin de mettre hors d’état de nuire tous les individus suspects venant de la Guinée.
Il est 1 heure du matin sur la RN 5, lorsque le détachement du capitaine Lassana Tamba Keïta, Cdt adjoint de la Compagnie de la gendarmerie Rive Gauche, commence à mettre la main, à travers des fouilles minutieuses, sur des individus parfois armés, parfois sans pièces d’identité et des trafiquants. Ici, ils ont pu appréhender plusieurs individus suspects qui ont été conduits par le lieutenant Fatoumata J. Mariko à sa brigade à Ouenzzindougou.
Après plus de deux heures de temps, le capitaine Lassana Tamba Keïta a demandé à ses hommes de basculer, selon son terme, sur l’autre rive du Mandé, c’est-à-dire le côté longeant Kangaba jusqu’à la frontière guinéenne pour le même exercice. Là-bas, aussi, ils ont visité tous les coins et recoins où ils ont pu arrêter plusieurs autres individus suspects. Notamment des trafiquants d’armes, de produits impropres à la consommation, de produits pharmaceutiques sous embargo.
Après avoir fini de ratisser toute la zone du Mandé et ses périphéries, le capitaine Lassana Tamba Keïta a demandé à ses hommes, aux environs de 6 heures du matin, de regagner le camp 1 pour se reposer avant l’étape suivante. Au petit matin, au cours du nouveau rassemblement, les différents commandants de brigade ont fait un état des lieux de la patrouille à leur capitaine, Lassana Tamba Keïta, qui, à son tour, a fait remonter l’information au chef des opérations en l’occurrence le commandant Ousmane Mamadou Sissoko. Selon lui, la moisson de la patrouille est inédite. Partout où elle s’est rendue, la patrouille de la gendarmerie a été acclamée par la population.
Au terme des trois jours de patrouille, le directeur général de la gendarmerie, le colonel-major Satigui dit Moro Sidibé, magistrat militaire, a rencontré ses différents chefs d’escadrons pour faire le bilan de la patrouille. Là-dessus, il a tenu à rendre un vibrant hommage à son département de tutelle pour sa volonté affichée pour la cause des Maliens. D’après lui, grâce à son ministre Salif Traoré, cette patrouille d’envergure a eu lieu.
Il a rappelé à ses chefs d’unité la mission principale de leur corps. «Nous avons essentiellement pour mission d’assurer la protection des populations et de leurs biens afin qu’elles puissent vaguer librement à leurs activités», a-t-il conclu.
Une unité de Cynophilie, une unité motorisée, une unité blindée, une unité de la cavalerie, une unité du PIGN et une équipe restreinte de journalistes avec sa tête le Maréchal des logis-chef (MDL-chef), Mikaïlou Diallo, sur instruction du lieutenant Djibrilla Maïga, chargé de communication de la gendarmerie nationale, ont pris part à cette patrouille.