A quelques mois de l’expiration du premier mandat du président Ibrahim Boubacar Keïta, on sait à présent quelles sont les dates auxquelles auront lieu les différentes opérations de l’élection du président de la République. Le gouvernement a en effet dégagé un chronogramme.
L’heure ne semble plus au scepticisme quant à la tenue de la présidentielle. La volonté maintes fois exprimée par les plus hautes autorités de respecter les délais constitutionnels se matérialise de plus en plus. En tout cas, l’on connait désormais le calendrier que le gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga propose pour l’organisation du scrutin présidentiel. En effet, il nous revient de sources proches du ministère de l’Administration de l’Administration territoriale et de la Décentralisation que, conformément aux dispositions légales et constitutionnelles, le décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne du 1er tour sera pris le 7 mai. La date limite de dépôt des candidatures auprès de la Cour constitutionnelle est fixée au 29 juin. La campagne pour le premier tour s’ouvre le 7 juillet alors le scrutin est prévu le 29 juillet. Le second tour du scrutin, s’il y a lieu, se déroulera le 12 août. Nous vous proposons le tableau ci-contre qui retrace les différentes opérations de l’élection présidentielle et leurs dates.
En tout cas, depuis sa nomination à la tête du gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga n’a jamais fait mystère de sa détermination, conformément à la volonté du chef de l’Etat, à organiser les élections à bonne date. «Certains pensent que la vie du Mali s’arrête aux élections. Beaucoup de gens pensent qu’elles n’auront pas lieu parce qu’ils veulent être président de la République sans élections. Tant que nous serons aux affaires, il y aura des élections», avait insisté le chef du gouvernement au cours d’une tournée qu’il a effectuée dans la région de Ségou les 3 et 4 mars derniers. A la même occasion, le Premier ministre s’était engagé, au nom du gouvernement, à organiser les élections les plus transparentes que le Mali ait eues.
Faut-il rappeler que dans la perspective de ladite élection, au moins cinq prétendants au fauteuil présidentiel ont été déjà investis par leurs organisations respectives. Il s’agit de Mamadou Oumar Sidibé du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (Prvm Fasoko), Niankoro Yeah Samaké du Parti pour l’action civique et patriotique (Pacp), Modibo Koné du Mouvement Mali Kanu (MMK), Dr Hamadoun Touré de l’«Alliance Kayira 2018» et Aliou Boubacar Diallo du parti l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba).
Plusieurs autres candidats potentiels, dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, et l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra du RpDM ont été appelés par différents mouvements ou leur parti à se porter candidat à ce scrutin très attendu par les Maliens.
L’idée de désigner un candidat unique au sein de l’opposition, portée par le président du Parena, Tiébilé Dramé, a fait, un moment, son petit bonhomme de chemin. Elle semble aujourd’hui vouée à l’échec, le président du Prvm et le président d’honneur de l’ADP-Maliba s’étant déjà lancés dans la course à la présidence de la République.