Lors des élections présidentielles du 7 mars dernier, le principal parti d’opposition sierra-léonais arrive en tête suivi par le parti au pouvoir. Alors, il faudrait attendre le 27 mars prochain pour connaitre le grand vainqueur.
Julius Maada Bio est le nom du candidat du SLPP (Parti du Peuple de Sierra Leone) qui est le principal parti d’opposition en Sierra Leone. Ce dernier obtient 1 097 482 voix soit 43,3% des 2.537.122 des votes ayant été validés. Avec ce nombre de voix, l’opposition dépasse le parti au pouvoir. Samura Kamara est l’homme fort de l’APC (Congrès de tout le Peuple), le parti présidentiel. Ce dernier gagne 15.000 voix soit 42,7%.
L’écart étant léger, il faut nécessairement un second tour. Le seuil pour être élu dès le premier tour est de 55% des voix. Alors, ce deuxième tour se fera le 27 mars prochain selon l’annonce faite mardi 13 mars par la commission électorale nationale (NEC).
Quant à la Grande coalition nationale (NGC), une nouvelle formation d’un ancien du SLPP, KandehYumkella, obtient 174.014 voix.
Cette élection doit permettre aux Sierra Léonais d’élire leur président et vice-président. Le président sortant, Ernest Bai Koroma,n’était plus autorisé à faire candidature après deux mandats de cinq ans au pouvoir soit 10 ans à la tête de l’État.
Le premier tour a reçu l’acclamation de toutes les missions d’observateurs étrangères. Ce premier tour a été un scrutin pacifique même si les dernières minutes des campagnes et de la fermeture des bureaux de vote ont connu quelques émeutes. C’est ce qui est à déplorer, mais tout le monde pense que des dispositifs seront mis en place pour éviter que de tels incidents se produisent lors du second tour prévu pour le 27 mars prochain.
Fousseni TOGOLA
Guinée Conakry : journées de manifestation pour la reprise des cours
Les Guinéens, une fois de plus, dans les rues pour demander une reprise immédiate des cours dans les écoles et universités. Le secteur éducatif est paralysé il y a de cela plus d’un mois. Plusieurs actions ont été menées pour exiger de l’État et des grévistes la reprise des cours.
Depuis lundi 12 mars 2018, les manifestations se multiplient en Guinée. Elles ont pour but la reprise des cours. S’il n’y a pas eu de blessés ou de morts lors de cette manifestation, il convient de féliciter les gouvernants qui se sont débrouillés pour éviter un affrontement entre la population civile et les forces de sécurité.
Cette journée de manifestation pour revendiquer la reprise des classes n’a pas bénéficié aux commerçants. Les boutiques et magasins étaient fermés, la circulation quasiment inexistante,des barricades étaient installées sur les principales voies, les pneus étaient brûlés, les troncs d’arbre posés de travers les voies, etc. Toute chose qui peut entraver la circulation des voies était mise en œuvre afin de se faire voir et par ricochet se faire entendre.
Cette manifestation s’étend jusqu’au mardi 13 mars. À ce jour, la Guinée ressemblait toujours au jour précédent. Les quartiers comme Lambanyi et Kaporo qui sont réputés d’habitude pour leur calme ont été agités. Par crainte, les voies d’accès au palais, Sekhoutoureya ont été bloquées. L’intention des insurgés était d’atteindre le palais. Cela pouvait se voir à travers les heurts qui allaient les opposer aux gardes présidentiels le lendemain. Cependant, les rues sont devenues les voies privilégiées des populations.
Les enseignants demandent une augmentation des salaires, la titularisation des vacataires, la diminution des frais de transport, la dotation des écoles en équipements pédagogiques, etc. La grève a engendré une division syndicale.
Par ailleurs, cette grève a également bénéficié des manifestations féminines. Les femmes ont mené des démarches pour une résolution rapide de la situation. Même le lundi, elles faisaient partie de la marche. Ces manifestations ont connu un climat d’accalmi à partir de 13 h le mardi.
La Guinée connait une période tumultueuse. Nous savons que le lundi, des groupes de jeunes se sont pris à l’espace médiatique, Hadafo média. Ils ont brisé les vitres du bâtiment, saccagé les voitures des travailleurs. Cette période fera partie d’une ère sombre de la Guinée.