Engagé dans une course effrénée dans les zones occupées par ses hommes, le patron du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Bilal Ag Chérif se présente comme un chef de l’Etat. A Ber, il a commis l’impair.
Soit le chef du Mouvement de libération de l’Azawad (MNLA) reste toujours attaché aux idées séparatistes soit il joue à la provocation ? Le meeting qu’il a animé le 14 mars dernier à Ber, une localité située dans la région de Tombouctou, est la preuve que le chef du MNLA est loin de travailler pour l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Sur place, en plus de l’accueil qui lui a été réservé, il a été appelé à renforcer la résistance sur le terroir “Azawad”.
En clair, Bilal Ag Chérif a reçu des mains des chefs coutumiers de la localité un instrument qui symbolise la résistance en milieu touareg. Le hic est que le même type d’objet a été remis au chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita il y a quelques semaines par des notabilités touarègues de la région de Tombouctou. Une provocation de trop.
Pis, Ag Achérif a accepté de se faire appeler président de l’utopique République “Azawad”. Une insulte à la mémoire des nombreuses victimes de la crise du Nord.
Mais, le chef du MNLA ne bronche pas et ne semble pas être éprouvé par la situation. Comme pour approuver le geste, il n’a en aucun moment rejeté l’offre qui fait de lui un chef de l’Etat bis au Mali.
A Ber, Bilal Ag Chérif donne l’impression que l’accord signé est tout simplement sans aucune valeur.
Et dire que des mesures existent pour sanctionner ceux qui torpillent le processus de paix ? Dans ce cas de figure, le doute est permis quant à la volonté des ex-rebelles d’abandonner leur rêve fou de “République”.