Les violences basées sur le genre (VBG) était le thème retenu par l’Académie d’enseignement de Bamako rive droite (AE/BRD) mercredi dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la femme.
Le lycée Massa Makan Diabaté a été choisi pour abriter la manifestation. Le phénomène des violences faites aux femmes devient de plus en plus monnaie courante et inquiétant dans notre société.
Le fléau a atteint son paroxysme avec la crise socio-politique et sécuritaire de 2012, notamment avec son lot de viols, de coups et blessures, de séquestrations, de harcèlement sexuel, de mutilation, de violences psychologiques.
Selon les constats, en 2017, plusieurs femmes ont été violentées par leurs maris. Indignée par ces traitements infligés aux femmes, l’Académie d’enseignement de la rive droite a initié ce cadre d’échange à l’occasion de la Journée internationale de la femme. L’objectif est de sensibiliser le maximum de gens sur les conséquences liées aux violences basées sur le genre.
“La conférence qui nous réunit dont le thème porte sur les VBG démontre à suffisance l’importance accordée à la question genre par les plus hautes autorités du pays. C’est des problèmes auxquels nous sommes confrontés tous les jours. Et nous devons les gérer. Ça nous permettra d’avoir des compétences nécessaires pour affronter notre mission qui est de maintenir les filles à l’école”, a révélé la directrice de l’Académie d’enseignement de Bamako rive droite, Mme Touré Zahiatou Ayouba.
Selon elle, tant que les femmes et les hommes ne se donneront pas la main, le Mali ne trouvera pas une place dans le concert des nations.
Présentes aux côtés de leurs mères, les élèves se sont dites satisfaites du choix porté sur ce thème. “Je suis très ravie d’avoir assisté à cette conférence-débat. Personnellement, j’ai appris beaucoup de choses à travers ce thème”, a affirmé Mounira Maïga, élève au lycée Massa Makan Diabaté.
Après avoir salué l’initiative, le parrain de la journée a invité les parents à s’impliquer davantage dans l’éducation des jeunes filles. “A l’école nous avons des problèmes. Nous disons aux parents, le premier mari d’une fille c’est son diplôme. Et nous devons tout faire pour maintenir et aider nos filles à terminer les études”, a expliqué le parrain de cette journée, Baba Nadio.
Comblé de joie, le proviseur du lycée Massa Makan Diabaté a souhaité la pérennisation de cette initiative. La journée a été clôturée par un match de football qui a opposé les femmes de l’Académie de la rive droite à la sélection des femmes des Cap.