«Le parlement soutiendra le Mali en espérant que l’échéance électorale qui se profile à l’horizon, va se passer dans les meilleures conditions et que le Mali va connaître un rebond très favorable». Ce message fort a été lancé, hier, par le président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français, Christian Cambon, à l’issue de son audience avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Ce sénateur de Les Républicains du Val-de-Marne conduisait dans notre pays une importante mission d’évaluation de la présence des forces françaises au Mali et de l’impact de l’appui de la France au développement socioéconomique de notre pays. il s’agissait aussi pour les visiteurs de «rendre hommage» aux forces françaises qui luttent contre le terrorisme dans notre pays depuis janvier 2013. Cette visite intervient au moment où le parlement français s’apprête à voter la Loi de programmation militaire qui doit donner des moyens supplémentaires aux forces armées engagées au Mali à travers la force Barkhane.
Christian Cambon a déclaré avoir, lors des échanges, réaffirmé au président Ibrahim Boubacar Kéïta, les liens d’amitié historique et l’engagement de la France «d’apporter notre appui au Mali dans les conditions que tout le monde sait». A ce titre, la présence du parlement montre qu’il existe en France un consensus pour aider le Mali à recouvrer la sécurité, a dit M. Cambon, avant de souligner que le président Kéita a, à son tour, remercié et salué le rôle que la France joue dans le développement et la stabilité de notre pays.
Auparavant, le chef de l’Etat avait reçu le nouveau commissaire en charge de l’industrie et de la promotion du secteur privé de la CEDEAO, notre compatriote Mamadou Traoré. Celui-ci était venu exprimer «sa gratitude et ses remerciements au président de la République pour cette confiance renouvelée» en lui. Il s’agissait, a-t-il précisé, de s’enquérir des réflexions et des orientations du chef de l’Etat en matière d’industrialisation de notre pays pour «un meilleur accomplissement de cette nouvelle mission».
Interrogé, l’ancien secrétaire général du ministère des Mines répondra qu’il a compris, à la lumière des échanges, que le président a «une très bonne vision de l’industrialisation» et de la capacité de l’industrie «à réussir la transformation structurelle de nos économies». Toute chose qui, selon lui, est salutaire pour un pays continental comme le nôtre. «Notre pays trouvera une réponse structurelle dans le cadre d’une bonne politique d’industrialisation qui va contribuer à la valorisation de nos productions locales», a-t-il indiqué.