L’un des plus grands spéculateurs fonciers de notre temps moderne vient d’être mis sous les verrous à Koulikoro, ville symbolique du Mali connue pour la droiture de ses fondateurs. Fin de purgatoire donc dans cette affaire et « bolibana » pour Adama Sangaré rattrapé par Terre de Dieu (Dugu Kolo yé aminè). Adama, selon ses proches, est prêt à tous les sacrifices et les coups bas pour assouvir ses instincts fonciers. Et fort logiquement, il croupit aujourd’hui entre les murs de la prison de Koulikoro où il passe de sales temps. Personnage gonflé, tempérament agressif, barbare dans son langage, ce natif de Ségou a défié vents et marrés pour avaler les terres bamakoises. Rien ne pouvait l’arrêter sauf la justice de notre pays. Et le droit a été dit.
Oui, dans cette affaire l’opposant à la dame Kadia Koné à propos de concession rurale à Magnambougou, la loi a été rendue au nom du peuple malien. Tout a commencé le 23 février dernier suite à son interpellation à la BIJ, puis à sa présentation devant le juge d’instruction de Koulikoro, jeudi dernier. S’il maugrée sur son sort dans le cachot, dans l’affaire l’opposant à cette femme bénite de Dieu, les actes pervers posés par ce diable foncier n’ont pas fini de le rattraper car l’affaire dite de la zone aéroportuaire est un vrai scandale foncier à couper le souffle.
« Hommage à la justice de notre pays avec l’arrestation de Adama Sangaré maire du district » s’exclamait samedi à Niamakorro un Vieux de 74 ans. Et à cet autre de Faladoè de laisser entendre : « Si la justice malienne a fait quelque chose de bien dans toute son existence, c’est d’avoir mis hors d’état de nuire le bandit foncier de Bamako ».
Preuve du désarroi des Bamakois par rapport au comportement peu amène du maire du District, les langues ont fini par larguer Adama en tôle position. Les témoignages çà et là sont accablants.
« Il aurait vendu la parcelle de son camarade d’école » pouvait-on attendre dans ce service proche de la Cour constitutionnelle. Dans ce « grin » on susurre qu’un vieillard de 90 ans n’avait que ses yeux pour pleurer à chaudes larmes, le maire serait passé par là.
Dans la zone aéroportuaire, trois hommes dont deux en fusil et autre disposant d’une arme blanche voulaient en découdre (on se croirait au Far West des Etats-Unis) à propos d’une parcelle assortie de 3 titres fonciers signés de la même personne. Heureusement que la raison a prévalu. A croire que Bamako était devenue ADAMALAND !
A 50 mètres de là où trois hommes étaient prêts à se livrer une guerre sans merci comme à Kidal actuellement, un Expatrié malien venu tout droit de l’Angola, et qui avait séjourné dans un hôtel de la place a dû revoir ses ambitions à la baisse et de chercher en location une chambre unique, le séjour ayant été long et ruiné financièrement notre homme après s’être rendu compte qu’il a été arnaqué à propos d’une parcelle qu’il aurait payée et appartenant à plusieurs personnes portant le label Adama.
Alors question : Comment le maire du district a-t-il pu distribuer à tour de bras toutes ces parcelles ? Qui était son complice ou son protégé ? Peut-être ATT comme le disent certains ? Les débats sont ouverts.
« J’ai mon ami dans la zone aéroportuaire, il me présente une lettre d’attribution portant mention Adama. Tout le monde est content. Sauf la parcelle, sensée être au lieu indiqué, est repérée sur indication des géomètres derrière les Halles de Bamako. Après vérification : la maison est construite et le propriétaire y a élu domicile depuis la nuit des temps.
Et l’affaire de Koulikoro ?
Elle oppose le maire du district à une femme Kadia Koné dont le droit a été violé jusque dans ses derniers retranchements. Des articles de presse pour « laver » Adama l’ont sali davantage puisque Dieu est juste et veut la clarté et la sincérité dans les faits. On tente de brouiller les pistes, le procureur Tessougué Daniel est inflexible comme tout bon chrétien. Après avoir passé quelques jours à la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ), l’affaire fut renvoyée à lundi 06 mai avant que le Tout Puissant maire ne bénéficie de deux jours de sursis et de retourner à Bamako pour mieux préparer sa défense avec comme date butoir le jeudi 9 mai. Devant le juge Fousseyni Traoré, Adama aurait craqué. Le tribunal de Koulikoro n’a fait qu’appliquer les textes. Il n’y a pas eu de procès politique, encore moins de chasse à l’homme. Peut-on jeter un homme aussi puissant que Adama en prison sans preuve ? Hélas ! il faut simplement croire que Monsieur Sangaré a été lâché par la baraka, :les preuves contre lui étant solides et irréfutables.. « Bolibana Adama ».
Donc si Adama est arrêté à Koulikoro, terre des hommes intègres, beaucoup de Maliens ont manifesté leurs satisfactions car l’homme a sévi contre les pauvres gens de bonnes familles. Or, Dieu lui est juste et tranche toujours dans le bons sens. Et le Matinal continuera de narrer de façon fidèle ce dossier abracadabrant.