Ces derniers jours, dans le cadre d’opérations de sécurisation et de contrôle de zone réalisées aux côtés des forces armées maliennes et en lien avec les forces armées nigériennes, Barkhane a porté plusieurs coups significatifs aux groupes armés terroristes sévissant le long de la frontière entre le Mali et le Niger.
Du 9 au 13 mars, lors de deux opérations planifiées avec les forces armées maliennes, des détachements conjoints de Barkhane et des forces armées maliennes ont mené plusieurs actions contre des groupes armés terroristes présents dans la région de Ménaka.
Appuyés par des drones Reaper, des chasseurs et des hélicoptères Tigre et Gazelle, ces raids ont permis de mettre hors de combat une dizaine de terroristes. Trois campements logistiques ont également été découverts, permettant la saisie ou la destruction de nombreux matériels dont de l’armement individuel et collectif et du matériel de communication.
Opération de reconnaissance et de contrôle de zone menée dans le sud d’In Delimane, la première opération impliquait un détachement conjoint de Barkhane et des forces armées maliennes. Débutée le 8 mars, elle était en cours depuis deux jours lorsque la patrouille conjointe, accompagnée d’éléments appartenant à des groupes d’autodéfense locaux, a été confrontée à un groupe armé terroriste. Rapidement appuyé par une patrouille Tigre et deux chasseurs, le détachement a immédiatement riposté, mettant hors de combat plusieurs terroristes. L’opération s’est terminée le 13 mars matin.
Opération de reconnaissance et de contrôle de zone menée dans le sud de Ménaka, la seconde opération était également conduite par un détachement conjoint de Barkhane et des forces armées maliennes, accompagné d’éléments appartenant à des groupes d’autodéfense locaux. L’opération s’est déroulée du 9 au 13 mars, conduisant à trois engagements distincts, les 9, 11 et 12 mars contre un même groupe armé terroriste.
Le 9 mars, un groupe armé terroriste a été débusqué. Ce dernier a immédiatement pris la fuite avant de faire volte-face et d’engager le détachement qui l’avait pris en chasse. Rapidement appuyé par des hélicoptères d’attaque, une patrouille de chasseurs et renseigné par un Reaper, le détachement a riposté puis entamé la fouille d’un bois dans lequel le groupe armé terroriste s’était replié. Les 11 et le 12, lors de la fouille de ce bois, le groupe de terroristes a de nouveau été débusqué. Appuyés par des chasseurs, des hélicoptères Tigre et un drone Reaper, les engagements qui ont suivi ont permis de mettre hors de combat le groupe et de saisir ou détruire une grande quantité de matériels. L’opération s’est terminée le 13 mars dans la soirée.
Au bilan, ces opérations conjointes ont permis de mettre hors de combat une dizaine de terroristes, de s’emparer de plusieurs pick-up, de motos et de matériel entrant dans la composition d’engins explosifs improvisés.
Ces opérations ont été permises grâce au travail permanent de recherche et de caractérisation de la menace terroriste locale mené par Barkhane, en liaison avec les autorités maliennes et nigériennes.
Ces succès viennent s’ajouter à ceux des récentes opérations réalisées par Barkhane, causant depuis plusieurs semaines des pertes significatives aux groupes armés terroristes.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense