« L’attaque a eu lieu à seulement sept (7) kilomètres de Inchinana (Niger), un centre contrôlé par des hommes armés se réclamant du MNLA (ils se réclamaient d’Ansar Dine avant l’intervention française). Les victimes ont reconnu certains parmi les assaillants ; tout particulièrement, leur chef qui est un ancien officier (intégré) de la garde républicaine malienne… ». Témoignages !
Le 21 avril dernier, des coupeurs de route avaient intercepté une dizaine de véhicules en provenance de Inchinana (cercle de Meneka, Mali) en partance pour Abala (Nord Tillabery, Niger). Les coupeurs de route, circulant à bord des véhicules 4X4, avaient des armes de guerre comme moyens de dissuasion.
A bord de ces véhicules interceptés se trouvent des commerçants qui exercent régulièrement leurs activités dans cette zone frontalière entre le Niger et le Mali. Des commerçants issus de toutes les communautés (Djerma, Peulh, Touareg, Haoussa) peuplant la zone. Même s’ils sont majoritairement Nigériens, il avait parmi eux des Maliens. Ce 21 avril, un dimanche, c’était le jour du marché de Inchinana. C’est dire que les commerçants avaient sur eux quelques recettes dont les agresseurs les avaient complètement dépouillés, après les avoir passé à tabac. Ils avaient aussi emporté tout ce qu’ils pouvaient comme biens matériels.
L’attaque a eu lieu à seulement sept (7) kilomètres de Inchinana, un centre contrôlé par des hommes armés se réclamant du MNLA (ils se réclamaient d’Ansar Dine avant l’intervention française). Les victimes ont reconnu certains parmi les assaillants ; tout particulièrement leur chef qui est un ancien officier (intégré) de la garde républicaine malienne. Pour mieux affirmer leur appartenance, ils ont épargné les membres de la communauté pour laquelle ils prétendent combattre.
Cette attaque n’est, en fait, pas la première du genre. Le 18 février déjà, un peulh, qui venait toujours du marché de Inchinana, a été molesté par des hommes armés arborant le drapeau du MNLA. L’agressé est mort suite à ses blessures. Au début du même mois de février, les éléments du MNLA ont fermé un certain nombre de puits, dans les parages de Delouman, cercle de Assango (Mali) et chassé tous les éleveurs peulhs qui s’en servaient pour abreuver leurs bétails et pour leur boisson.
Cette série d’actes des éléments du MNLA montre clairement les intentions de ce mouvement d’affirmer sa présence dans cette zone frontalière du Niger qu’il cherche à contrôler dans la perspective de l’autonomie (à défaut tout de suite de l’indépendance) que les Français affichent l’intention d’accorder à une partie du Mali.