Les deux communautés (peuls et dogons) se sont retrouvées à Bamako après les affrontements qui ont fait une vingtaine de morts à Mopti, dans le centre du pays.
La rencontre organisée sous l’égide du ministère de la cohésion sociale et de la réconciliation a permis de rapprocher les deux communautés belligérantes.
Les deux responsables qui ont représenté les deux communautés se sont réjouis de l’initiative des autorités.
Mamadou Togo, représentant des dogons, a lancé un appel à ses frères.
"Je demande à mes parents d’avoir beaucoup de retenues et de déposer les armes, de ne pas répondre aux provocations", a-t-il déclaré.
C’est la même initiative prise par Abdoul Aziz Diallo, le délégué de la communauté peule.
"Quand j’arrivais, j’étais très en colère. Mais après les échanges fructueux que nous avons eus, cela nous réconforte, il n’y a pas eu de problème entre nous et les dogons et nous pensons qu’il n’y en a toujours pas", a-t-il laissé entendre.
Selon lui, les seuls problèmes qui existent viennent de ceux qui les tuent. "Il n’y a pas de problème entre les peulhs et les dogons. Il y a des problèmes entre nous et ceux qui nous tuent", a-t-il affirmé.
Une raison pour lui de demander au gouvernement de "travailler à assurer la sécurité".
Les affrontements meurtriers entre peuls et dogons depuis vendredi, près de Dioungani, dans le cercle de Koro, au centre du pays, avaient fait plus de 30 morts, selon le bilan établi par Adama Coulibaly, le préfet de Koro.