L’INFJ est contraint de faire des innovations majeures dont dépendra l’avenir de la justice malienne. L’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) « Me Demba Diallo » a tenu, le jeudi 8 mars 2018 dans ses locaux, la 6ème session de son conseil d’administration. C’était sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Hamidou Younoussa Maïga. En présence du directeur de l’institut, Toubaye Koné, du directeur national de l’administration de la justice, Abel Diarra, du bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Alassane Sangaré, entre autres.
Le conseil a planché sur l’examen et l’adoption du procès-verbal de la 5ème session ordinaire, le contrôle des taches issues de cette session et le projet de budget 2018.
Cette session s’est tenue dans un contexte de défis majeurs pour l’Institut qui fait face à un moment décisif de son évolution. En effet, l’INFJ est désormais au service de l’ensemble des acteurs de la justice malienne, d’où sa nécessaire prise en main totale pour se positionner au cœur de la politique de formation du département en charge de la Justice. En tant que tel, il est contraint de faire des innovations majeures dont dépendra l’avenir de la justice malienne. C’est en tout cas le sentiment exprimé par le ministre de la Justice lors de cette 6ème session du conseil d’administration de l’Institut.
A ce titre, annonce le Garde des sceaux, les différentes actions vont s’inscrire dans une réforme en profondeur de l’Institut. C’est pourquoi, Hamidou Younoussa Maiga a souligné que l’institut doit mener une réflexion stratégique sur la conduite du changement susceptible de mettre en œuvre un management efficace capable de faire le meilleur usage des apports de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.
« L’INFJ doit s’imposer l’ambition de former des femmes et des hommes capables d’assumer, avec excellence, les immenses responsabilités que la société va leur donner », a indiqué le ministre de la justice avant d’inviter la direction de l’institut d’initier et de démultiplier des formations à la carte à l’intention des professions libérales et en même temps concrétiser le cycle de renforcement des capacités de l’INFJ pour les candidats aux différents concours de recrutement des professions judicaires.
Par ailleurs, le ministre a rappelé qu’après sa période de turbulence, suite aux évènements de 2012, l’Institut doit reprendre de la force et redevenir le centre de toute formation destinée aux acteurs de la justice. Le ministre s’est réjoui de l’effort qui vient d’être réalisé par le recrutement des 40 auditeurs de justice qui doivent très bientôt commencer leur formation. Cet effort va continuer par le recrutement et la formation de nouveaux auditeurs de justice, des greffiers et secrétaires de greffes et parquets pour l’exercice 2018 s’est –il félicité.
A noter que le budget 2018 de l’INFJ est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 1. 074.722.000 FCFA contre 1. 041.328.000 FCFA en 2017, soit une croissance de 3,21%. Cet accroissement s’explique d’une part, par l’augmentation de la ligne de crédit destinée à la formation qui passe de 33.200.000F en 2017 à 58.200.000 en 2018, et d’ autre part, par une prévision de 16.000.000 FCFA en ressources propres.