Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a procédé, dans l’après midi du samedi, au dépôt de gerbe de fleurs au pied du monument «Cabral» sis à Lafiabougou, en commune IV du district de Bamako. C’était à l’occasion du 38ème anniversaire de la disparition du leader estudiantin, Abdoul Karim Camara dit «Cabral» sous le régime militaire dirigé par le général Moussa Traoré.
Le Premier ministre, au nom de la nation tout entière, a salué la mémoire de Cabral avant de réaffirmer son engagement et sa forte conviction en la démocratie et en ses valeurs. Auparavant, le secrétaire général de l’AMS-UNEEM, Oumar Arboncana Maïga, avait adressé au chef du gouvernement, un certain nombre de doléances, notamment l’institutionnalisation d’une journée du civisme, de la citoyenneté et de souvenir en la mémoire de tous les martyrs civilo-militaires de toutes les crises; la réhabilitation de certains camarades de Cabral et la réparation accordée à certaines victimes qui trainent encore les sévices d’un traumatisme profond.
L’ancien camarade de Cabral a salué la récente décision du gouvernement relative à la transformation de toutes les écoles communautaires en écoles publiques et l’insertion des écoles coraniques dans le système éducatif formel.
En réponse, le Premier ministre s’est dit attentif aux doléances formulées par l’AMSUNEEM et qui feront l’objet d’un examen. Il faut rappeler que le chef du gouvernement a respecté ainsi une tradition fortement ancrée et instituée par la 3ème République depuis la révolution populaire de mars 1991, marquée par l’avènement du pluralisme politique dans notre pays.
En effet, la troisième République a institué, en mémoire de nos martyrs, de s’acquitter d’un devoir de souvenir et de communion à nos illustres disparus. Parmi lesquels le jeune responsable estudiantin Abdoul Karim Camara dit «Cabral» disparu, le 17 mars 1980, sous le joug du régime militaire. Le traditionnel dépôt de gerbe de fleurs en la mémoire de Cabral a été précédé d’une marche funèbre à laquelle ont participé plusieurs personnalités et leaders politiques, la coordination de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) ainsi que plusieurs anonymes.