Cela fait 450 jours, ce lundi que Sophie Pétronin a été enlevée à Gao au Mali. 450 jours que ses proches attendent sa libération. Son enlèvement remonte au 24 décembre 2016. Elle dirigeait alors une association venant en aide aux femmes enceintes et aux orphelins dans la ville de Gao. La dernière vidéo rendue publique il y a un peu plus de deux semaines, jeudi 1er mars, par ses ravisseurs le groupe djihadiste Jamaat Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin (JNIM), montre une femme affaiblie allongée sous ce qui semble être une tente. En fond sonore des battements de cœur, une vidéo inquiétante.
450 jours après l’enlèvement de Sophie Pétronin à Gao le 24 décembre 2016, sa famille commence à trouver le temps long. Son fils et deux de ses neveux ont été reçus le 3 mars derniers au ministère des Affaires étrangères sans aucune avancée concrète pour le moment.
« Cette histoire est un cauchemar et il faut qu’on puisse tous se réveiller de cette histoire. Et cela n’a pas de sens. Ma mère a donné beaucoup de sa vie. Elle a perdu beaucoup en perdant un fils en France et elle a décidé de donner ce qui lui restait d’énergie aux autres, explique Sébastien Chadaud-Pétronin, le fils de l’otage de 72 ans. Elle a fait le bon choix, elle aurait pu sombrer, elle aurait pu s’apitoyer. Puis elle a donné ce qui lui restait à des populations défavorisées, ne cédant à rien, à aucun jugement, à aucune interrogation, à aucune justification. Il faut juste que cette histoire se termine bien parce qu’elle doit se terminer de la meilleure des façons ».
Pour le fils de Sophie Pétronin, difficile de dire si la dernière vidéo diffusée le 1er mars a été pour vous une source d’inquiétude ou d’encouragement. « Un peu des deux, concède-t-il, mais surtout de l’inquiétude. L’encouragement, c’est de savoir qu’elle est encore vivante et l’inquiétude, c’est de voir qu’elle est épuisée et que ses jours sont comptés. Je voudrais qu’elle s’accroche encore un peu ».