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Festival international du Faguibine ! Goundam sacrifié sur l’autel des intérêts inavoués
Publié le lundi 19 mars 2018  |  Azalaï-Express
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Un festival de brigands voilà ce qu’est devenu, la belle initiative dénommée ‘’Festival International du Faguibine’’ (FIF). Des millions collectés au nom des femmes de Goundam passés à la casserole.

Après une première édition réussie grâce à l’engagement personnel du maire de la commune de Goundam, Seck Oumou Sall. Engagement qui a permis de faire du festival une occasion de communion entre les différentes communautés du cercle. La réussite de l’événement sur le plan folklorique a été reconnue et saluée de tous et même du Chef de l’Etat. Mais derrière cet iceberg et son embellie se cache des réalités et des pratiques inavouables des responsables de la commission d’organisation. Ces pratiques, Goundam a le droit de les savoir.

En effet, le FIF a perdu son sens et ses objectifs pour devenir un moyen d’escroquerie et d’arnaque. Le fonds de commerce des acteurs du FIF se trouve malheureusement être les pauvres populations du cercle de Goundam. A l’initiative du projet, c’était un cadre d’échanges, de conscientisation, de promotion des potentialités du cercle et surtout de lobbying pour le développement et de revalorisation des lacs.

Pour la première édition, des lettres de quête ont été adressées à toute la République. La notoriété et le carnet d’adresse de la marraine aidant, les partenaires se sont manifestés. Parmi-eux, le ministère de la Réconciliation nationale et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle n’est pas allé par le dos de la cuillère. Pour des raisons simples à comprendre, le patron du département de l’emploi s’était investi personnellement auprès de ses services rattachés pour aider Goundam. Son appui consistait au financement d’un projet de formation et équipement à l’endroit des femmes artisanes du cercle. Le projet a été monté et financé par le Fafpa et l’Apej. Au total, ce sont 160 femmes soit 10 femmes par commune du cercle de qui devaient bénéficier de cet accompagnement pour un montant de plusieurs millions de FCFA.

Une fois, les montants encaissés, les jeunes désœuvrés à la tête de la commission d’organisation se sont fendus dans la nature. Aucune femme, de la commune n’a bénéficié de renforcement de capacité, ni en poterie, ni en coiffure, encore moins en savonnerie. Durant, tout le festival, la commission d’organisation a évité de croiser le regard du ministre Ben Kattra. Ce dernier n’avait pas compris qu’il vient d’être victime d’arnaque. A ce jour, les femmes n’ont pas vu la couleur du projet. L’on se demande si la marraine était informée à son tour de l’abus dont elle a aussi été victime. Car, à son corps défendant elle s’est décarcassée pour trouver les fonds pour l’organisation du folklore qui a eu lieu. C’est de bonne guerre, car son nom et sa notoriété y étaient attachés. Il fallait donc, réussir l’événement quitte à saigner son portefeuille. Sa bonne foi ne souffre d’aucun doute, car c’était pour Oumou Sall Seck une question d’honneur compte tenu du nombre de ministres qu’elle a mobilisé. Aussi, elle pensait peut être offrir à Goundam et à sa jeunesse un cadre de retrouvaille pour renforcer la cohésion sociale et vivre ensemble. Mais, hélas !

Ainsi, les dizaines de millions de nos francs mobilisés sont passés à la casserole. Cette année encore, ces jeunes désœuvrés sont revenus à la charge. De bureau en bureau de ministère en ministère, ils tentent de convaincre, les partenaires de les aider pour la cause de Goundam. Or, ce sont leurs intérêts sordides et machiavéliques qu’ils entendent servir à travers Goundam et les Goundamiens. Immoral, dirait l’autre, que de vendre la misère de nos parents qui n’ont rien demandé à personne.

Le FIF aurait été un espace convivial, un créneau pour valoriser Goundam si seulement, les sangsues et autres esprits malsains parvenaient à oublier leurs petites personnes et penser aux pauvres populations. Ces dernières au nom de qui les partenaires s’étaient mobilisés. Nous vous proposerons bientôt les détails de l’utilisation des fonds.

Affaire à suivre donc.

Dieu veille !

Mariétou DOUCOURE
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