C’est de lui qu’est parti le scandale lorsqu’il a tenté de réaffecter une partie du domaine de l’Institut d’économie rurale (IER), pour on ne sait quel intérêt, à des sociétés immobilières Banga et Komé, en guise de compensation des titres fonciers attribués à Gouana sur lesquels vivraient de nombreuses familles.
Depuis un certain temps, la tentative de spéculation menée sur le TF n°5627 à Sotuba et affecté à l’Institut d’économie rurale (IER) depuis le temps colon pour les besoins de la recherche, défraie la chronique.
La section syndicale de l’IER a décrété des grèves et d’autres types d’action pour protester contre les spéculateurs. Certaines sources imputaient la responsabilité de cette situation aux autorités actuelles de la Primature, en l’occurrence Diango Cissoko. Mais après investigations, il s’avère que la culpabilité relève de là-bas, mais est antérieure à l’arrivée de M. Cissoko.
Tenez ! C’est le 4 septembre 2012 que le directeur de cabinet de la Primature, à l’époque Pr. Oumar Kanouté, adresse une correspondance à la ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, Mme Fadima Touré, pour lui demander de procéder à la finalisation de la compensation initiée par son prédécesseur en faveur des sociétés immobilières Banga et Komé sur le TF n°5627 à Sotuba en Commune I du district.
Le 19 septembre 2012, le même directeur de cabinet revient à la charge. En réponse à une lettre de la section syndicale de l’IER, Pr. Oumar Kanouté indiquait que « le site actuel des parcelles d’expérimentation de cette structure est presque envahi par les habitations et demandait au ministre du Logement de mettre à la disposition du ministère de l’Agriculture pour les besoins de l’IER, l’espace précédemment occupé par l’Etablissement de crédit et d’investissement pour bétail (Ecibev), sis à Tienfala qui se trouve actuellement dans le domaine immobilier de l’Etat et libre de toutes charges. En tout état de cause, je vous demande de continuer le processus de compensation des sociétés immobilières Banga et Komé relatif au 59 ha à distraire du TF n°5627 de la Commune I du district de Bamako ».
Voilà comment Cheick Modibo Diarra et son directeur de cabinet ont préparé le scandale. Il a fallu attendre l’arrivée de Diango Cissoko pour voir ce feu éteint. En effet, quand le nouveau Premier ministre a été nommé en remplacement de Cheick Modibo Diarra, il a d’abord demandé le 1er mars 2013 à être éclairé sur la situation relative à la demande de compensation formulée par les sociétés immobilières Banga et Komé sur le TF n°5627 à Sotuba.
Cette situation lui ayant été faite, il a informé son ministre le 23 avril 2013 qu’aucune décision tendant à octroyer des parcelles du domaine foncier de l’IER à des sociétés immobilières n’a été prise à ce jour par le gouvernement.
« Je vous demande par conséquent de mettre fin à toute action allant dans ce sens. J’ajoute que le gouvernement demeure attaché à la sauvegarde du capital de recherche que constitue l’IER ». C’est depuis lors que le dossier IER est clos par le fait bien sûr de Diango Cissoko.