PolitiqueTenue promise de l’élection présidentielle de juillet et la contexture politico- sécuritaire actuelle : Et si Soumeylou précisait davantage ses intentions
Si la démarche affichée par le Premier ministre Soumeylou Boubèye rassure beaucoup dans le camp de la majorité présidentielle toutes obédiences confondues, en raison des actes qu’il pose depuis sa nomination, en revanche, il frustre et jette l’angoisse dans le reste du pays. Tant le flou entretenu s’avère énorme.
Personne ne sait désormais ce qui adviendra, seuls ses propos tenus à Ké- Macina bourdonnent dans les oreilles de maliens qui continuent de voir en lui, le super flic qu’il a été, donc qu’il donne l’impression de rester. Au cours de sa tournée, nous n’y étions pas, le Premier ministre aurait tenu des propos vite rapportés, propos se rapportant à l’état de la sécurité intérieure et la présidentielle qui galope ventre à terre. Dans les supposés propos, on retient ceci entre autres, « Certains croient que la vie du Mali s’arrête aux élections. Et qu’elles n’auront pas lieu parce qu’ils veulent être président de la République sans élections… ». «Ceux qui veulent le pouvoir sans aller aux élections n’ont qu’à le savoir….« Même si le président IBK est le seul candidat, il y aura élection ». A ce jour, nous ne savions pas si le chef de gouvernement a apporté des précisions soutenant ses propos qui sembleraient –ils ont beaucoup heurtés ailleurs que dans le camp des seuls opposants, ou si l’opposition elle aussi, n’a choisi que dans la perspective de heurter avec ses propos choisis, des sensibilités loin de la baronnie oppositionnelle. Dans tous les cas, ces propos qui seraient à l’origine de la sortie de l’opposition parlementaire dans un mémorandum signé des mains du chef de cabinet de Soumaila, Ibrahima N’Diaye, non démentis ou reprécisés à l’effet de calmer les esprits , ne rassurent pas en ce qu’ils montrent l’état des muscles des biceps du PM. Aujourd’hui au fur et à mesure que l’échéance approche, des voix s’élèvent pour interpeller le PM qui serait peut-être, le seul à lire entre les lignes de ses propres propos.