La prochaine visite du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à Kidal défraie la chronique au Mali. Selon des sources, plusieurs conditions sont posées par la Coordination des Mouvements de l’Azawad(CMA) afin que l’actuel chef du gouvernement malien puisse fouler le sol kidalois quatre ans après la visite « ratée » de l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Ainsi la CMA refuserait la présence des militaires maliens et du Gatia lors de cette visite de Soumeylou Boubèye Maïga. La CMA veut donc assurer seule la sécurité de la délégation du Premier ministre.
En plus, elle exigerait le paiement de la somme de 60 millions de FCFA pour la mobilisation de ses troupes à Kidal. Le PM est aussi prié de ne tenir aucun discours « ambigüe » et de ne pas dépasser quatre heures dans la ville. La cellule de communication de la primature, contactée par Le Républicain, balaie d’un revers de la main ces informations. « Vous n’allez pas croire à ces choses là ?
Je sais quand même que le Mali sera de retour, six ans après, à Kidal », selon le chargé de communication de la primature Birama Fall, avant de donner plus de détails sur la visite. Tout un programme attend le chef du gouvernement du Mali et sa délégation de huit ministres lors de cette visite de deux jours, qui ne concernera pas, d’après la primature, la seule région de Kidal. La délégation doit se rendre aussi à Gao, Tombouctou, Mopti, Djenné…
A Tessalit, première étape du voyage, le PM doit déjeuner avec les forces de défense et de sécurité du Mali pour leur « remonter le moral ». Ensuite, Soumeylou Boubèye Maïga et sa forte délégation se rendront à Kidal où ils passeront la nuit. « Le Premier ministre passera la nuit au gouvernorat. Les femmes ministres vont dormir chez la femme qui a porté l’écharpe de l’Azawad à Bamako», nous a indiqué Birama Fall.
Le même jour, après la conférence des cadres, confie notre source, le PM et l’amenokal de Kidal dineront ensemble. « Le PM va dormir là-bas pour affirmer l’autorité de l’Etat sans entrer dans les sujets à polémique. Le PM va demander aux éléments déserteurs de l’armée, ceux qui n’ont pas les mains tachées de sang, de revenir dans la République », explique notre source.