« Au total, nous avons 7 200 000 000 F CFA par mois dans le secteur, soit 86 400 000 000 FCFA par an, sans compter les 700 millions payés en vignette par année, 800 millions en assurance, 250 millions à la ville de Bamako en stationnement et ce que nous payons à la police ». Ces propos sont de Ibrahim Maïga, président de l’Union Nationale des Chauffeurs et Transporteurs de Taxi du Mali (UNACTTM). C’était ce 17 mars 2018 au Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), lors du lancement officiel des activités de ladite Union.
Désormais, les chauffeurs et transporteurs de Taxi au Mali se retrouvent au sein d’une seule association appelée : Union Nationale des Chauffeurs et Transporteurs de Taxi du Mali (UNACTTM). Les missions de cette nouvelle organisation consistent à développer l’industrie du transport de taxi. Il s’agit également de rehausser le niveau de sécurité dans les taxis avec l’atteinte de hauts standards de qualité et l’acquisition de compétences chez les chauffeurs. Pour gagner ce pari, les responsables de l’UNACTTM se sont fixés des actions qui concernent, entre autres, la règlementation du secteur, la formation et la sensibilisation des chauffeurs, le renouvèlement du parc Taxi, le développement social et enfin la coopération entre la police et les transporteurs et chauffeurs de taxi.
Dans son mot de bienvenue, le représentant du maire de la Commune IV, Abdoulaye Mangara, a estimé que cette initiative est une bonne chose, non seulement pour le Mali, mais aussi pour l’ensemble des chauffeurs et transporteurs. « Pour nous assurer d’un futur meilleur, nous devons nous mobiliser et concentrer nos efforts sur la diversification et l’amélioration de nos services. Nous devons aller de l’avant, nous moderniser, mettre fin à la compétition locale et ne faire qu’une grande famille. Ensemble et unis, nous avons le pouvoir de concurrencer nos adversaires et de conserver notre clientèle », a souligné Ibrahim Maïga, Président de l’UNACTTM.
Selon lui, il faudra doter rapidement l’Union de lois et règlements, d’un code d’éthique révisé et accepté par l’ensemble des chauffeurs membres, d’un programme de formation améliorée et basée sur la qualité du service à la clientèle. « Notre image a grand besoin d’être redorée et la fierté de faire partie de la grande famille du taxi traditionnel doit être sérieusement renforcée. Tous les changements à apporter viseront un seul but : une offre de service hors pair et sans faille à notre clientèle diversifiée qui se fie sur notre disponibilité 24 heures sur 24 hrs », a-t-il ajouté.
Dans son intervention, Ibrahim Maïga a témoigné qu’à Bamako, il y a 8000 taxis qui génèrent 80 000 000 F CFA par jour, soit 3 200 000 000 F CFA par mois. « Et environ le même montant est dépensé dans le carburant. Au total, nous avons 7 200 000 000 F CFA par mois dans le secteur, soit 86 400 000 000 FCFA par an, sans compter les 700 millions payés en vignette par année, 800 millions en assurance, 250 millions à la ville de Bamako en stationnement et ce que nous payons à la police.
Voilà pourquoi nous disons que ce secteur doit être forcément réglementé», a-t-il ajouté.
Cette réglementation permettra, selon le président de l’UNACTTM, de mettre fin au fléau du transport illégal au Mali tout en développant des projets visant l’amélioration des conditions de travail pour tous.
« Cet objectif ne pourra être atteint qu’en travaillant en étroite collaboration avec les autorités en mesure d’adopter ou de modifier les lois et règlements et de fournir les outils nécessaires dans leur application », a conclu Ibrahim Maïga.
Quant à Abdoul Karim Maïga, Représentant du ministre des Transports et du Désenclavement, il a salué les initiateurs avant de les rassurer qu’il informera qui de droit pour la mise en œuvre effective des actions planifiées par l’Union. A l’issue de la rencontre, le nouveau bureau de 15 membres a été présenté aux participants.