Malgré la signature le vendredi dernier d’un protocole d’entente entre les associations Guina Dogon et Tabital Pulaku, les affrontements inter communautaires continuent dans les localités de Koro. Des hommes armés non identifiés ont attaqué dimanche, simultanément, quatre villages. Selon des sources locales, « le bilan est très lourd » et certains évoquent « de nombreux dégâts matériels ». On déplore au moins une quinzaine de morts.
Depuis 16 heures dimanche, les villages de Saberè, Yorou, Am et Poundourou, tous dans le cercle de Koro, étaient sous les feux jusqu’aux environs de 21 heures, rapportent des sources locales. Ces attaques simultanées auraient causé la mort de plusieurs personnes et de nombreux dégâts. Pour l’instant, on ignore l’identité des assaillants et aucun bilan précis n’est encore disponible.
Ces violences interviennent au moment où le Centre du pays fait face à des conflits inter-communautaires. Le vendredi dernier, un protocole d’entente a été pourtant signé entre les associations Guina Dogon et Tabital Pulaku. Cet accord fait suite à des affrontements entre peulh et dogon à Koro, il y’a une dizaine de jours. Ces heurts ont fait plus d’une trentaine de morts.
La situation sécuritaire reste tendue dans ces zones. Pourtant, l’opération «FORONTO» de la Force conjointe G5 Sahel est actuellement en cours dans la région de Mopti. «Cette opération a permis d’intercepter plusieurs suspects et neutraliser des engins explosifs improvisés», nous expliquent des sources sécuritaires, sans plus de précisions.
Toujours dans le Centre du pays, les forces armées maliennes ont lancé « une grande offensive contre une base du Front de Libération du Macina, à Dialloubé ». Plusieurs terroristes ont été tués, et des armes saisis, selon d’autres sources proches de l’armée.
C’est donc dans un contexte sécuritaire fragile que ces opérations anti-jihadistes sont menées par des forces internationales et nationales dans le Centre et le Nord du pays. A Koro, certains habitants évoquent « une situation inquiétante » et demandent à l’Etat de « prendre ses responsabilités ».