Le conseil d’administration du FMI examinera en avril prochain le rapport de sa mission au Mali (13-16 mars 2018), dans le cadre de la 8ème revue de l’accord, soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) et les consultations de 2018 au titre de l’article IV.
L’achèvement de ladite revue devrait permettre de mettre à la disposition du Mali environ 46 millions de dollars, soit 25 milliards de FCFA.
L’annonce a été faite vendredi dernier, par Mme Boriana Yontchevay, chef de la mission du FMI au Mali au cours d’une conférence de presse conjointement organisée avec Dr. Boubou Cissé, ministre malien de l’économie et des finances. La rencontre s’est déroulée au ministère de l’économie et des finances.
En effet, une mission du fonds monétaire internationale (FMI) a séjourné du 12 au 16 mars dernier à Bamako pour achever les entretiens sur la 8 revue du programme économique et financier du Mali qui est soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI, ainsi que sur les consultations de 2018 au titre de l’article IV.
A l’issue de la mission, les autorités maliennes et la mission de FMI sont parvenues à un accord préliminaire et, la loi de finances 2018, adoptée par le parlement fin décembre 2017 offre une bonne base pour la politique budgétaire.
Il ressort aussi de l’accord que, les autorités maliennes ont pris des meures importantes pour renforcer la gouvernance afin de réaliser une croissance économique durable et continuer de bénéficier de l’aide des bailleurs de fonds.
C’est pourquoi, la mission du FMI et les autorités maliennes conviennent de la nécessité de poursuivre les réformes relatives à la gestion des finances publiques, afin de renforcer l’exécution des dépenses de lutte contre la pauvreté.
Selon Dr. Boubou Cissé, ministre de l’économie et des finances, il s’agissait au cours de cette rencontre de partager les principales conclusions de la mission qui avait, dit-il, 2 particularités.
La première est un exercice appelé consultation 2018 au titre de l’article IV qui permet au FMI d’exercer une sorte de surveillance de tout ce qui est d’ordre économique dans un pays. « Un des secteurs importants dans notre économie a été introduit, notamment le secteur minier pour nous appuyer dans la lutte contre toute forme d’évasion fiscale », a indiqué Dr. Cissé.
La 2ème particularité, selon le ministre de l’économie et des finances, c’est le fait que la 8ème revue a pris plus de temps que prévu, car elle aurait dû être conclue au mois de novembre 2017 pour aboutir à un décaissement en décembre dernier.
« Hélas, cela n’a pas été le cas à cause d’une réforme majeure portant prévention et répression de l’enrichissement illicite dans notre pays », a-t-il rappelé.
Mais, dit-il, les objectifs ont été atteints. Parce qu’après diverses consultations avec les syndicats de la fonction publique à propos du champ d’application des déclarations de patrimoines des fonctionnaires à la Cour suprême, le gouvernement et les parties prenantes ont convenu que la loi sera pleinement appliquée aux assujettis (environ 1479 personnes), qu’elle mentionne explicitement.
« Ceux-ci ont été informés de l’obligation de déclaration et des rappels et des sanctions seront appliqués à ceux qui n’auront pas transmis leur déclaration dans les délais impartis », a signalé le ministre de l’économie et de finances.
Mieux, conclura Dr. Cissé, une relecture de la loi est actuellement prévue pour corriger les défaillances constatées par la commission qui continue toujours ses travaux pour faire avancer la reforme.
L’année 2018 représente toujours des risques budgétaires
Mme Boriana Yontchevay, chef de la mission du FMI au Mali a pour sa part annoncé que l’achèvement de cet accord préliminaire, (dont le rapport sera présenté en fin avril prochain au conseil d’administration du FMI pour examen et décision) permettra de mettre à la disposition du Mali environ 46 millions de dollars, soit près de 25 milliards de FCFA.
Pour le chef de la mission du FMI, malgré des défis sécuritaires persistants, l’économie malienne a continué de se redresser en 2017 avec une croissance de 5,3% du PIB portée par une bonne récolte et une demande intérieure robuste. De même que, l’inflation a été modérée, restant bien en deçà du plafond régional et les résultats budgétaires ont dépassé les projections du programme.