Ce sont 304.000 maliens (réfugiés rapatriés, personnes déplacées retournées et des ménages touchés par une catastrophe naturelle) qui auront cette année, cruellement besoin d’une assistance en abris et autres biens non-alimentaires (BNA) en 2018.
Le constat est du bureau de coordination des actions humanitaires (Ocha-Mali).
Selon les acteurs humanitaires, ce sont 304 000 de nos compatriotes qui seront dans le besoin d’une assistance humanitaire en abris/BNA en 2018. Conséquence de l’insécurité, le manque d’accès aux personnes dans le besoin, le faible financement reçu en 2017, le nombre limité des partenaires actifs et le manque d’accès aux matériaux locaux de construction.
Pour les humanitaires, afin d’offrir des conditions de vie décentes à ces ménages, il est crucial que ces retournés et personnes victimes de catastrophe naturelle disposent d’un appui pour la reconstruction de leurs maisons.
C’est pourquoi, les activités prévues par les partenaires du cluster ont ciblé 110 000 personnes vulnérables, dont 52% de femmes, 57% de garçons et filles de moins de 18 ans et 4% de personnes âgées de plus de 59 ans.
Toujours dans le même domaine, au cours de l’année 2018, le cluster Abris et BNA en collaboration avec le Gouvernement malien et les acteurs du développement concentrera leur intervention sur 3 axes prioritaires. Il s’agit de la fourniture de 1 500 kits abris d’urgence et de 1 500 kits BNA aux nouveaux PDI (personnes déplacées internes) et 3 000 kits abris traditionnels pour les populations nomades et semi-nomades.
A cela s’ajoute, la construction ou la réhabilitation de 2 000 abris durables et de 20 000 kits BNA aux populations retournant dans leur localité d’origine, tout en prenant compte de l’intimité et de la dignité des différentes catégories de la population.
Cependant, déplorent les acteurs humanitaires, à cause du faible financement du secteur et de l’insécurité régnant dans certaines régions, les principaux facteurs de vulnérabilité demeurent le choléra, les inondations, la baisse de la nappe phréatique, la pression du bétail sur l’eau et la malnutrition.
Ainsi, signale l’Ocha-Mali, en 2018, environ 908 000 personnes (dont 221 987 hommes, 222 933 femmes et 463 080 enfants) seront exposées aux maladies hydriques.
Autres défis auxquels le cluster aura à faire face en 2018, c’est le faible investissement dans la réalisation de nouveaux points d’eau ainsi que la faiblesse du système de gestion et de maintenance des points d’eau.
A noter que le cluster abris/BNA a depuis 2013 entamé des programmes dans le Nord et le Centre afin de faciliter l’accès au logement des réfugiés rapatriés et déplacés retournés ou non dans leurs régions d’origine, qui, au retour, se retrouvent dans l’incapacité de reconstruire leur maison et reconstituer les biens ménagers volés, vieillis ou détruits.