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Operi Berthé, chef d’agence du bassin du haut Niger à Kangaba : “Nous demandons au président IBK d’intervenir pour sauver ce qui reste à sauver”
Publié le mardi 20 mars 2018  |  L’Indicateur Renouveau
Clôture
© aBamako.com par A S
Clôture de la quinzaine de l`environnement
Bamako, le 18 juin 2013. La quinzaine de l`environnement s`est achevée par une course de canoe-kayak sur le fleuve Niger
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Pris d’assaut par des machines d’extraction d’or, le fleuve Niger risque de disparaitre. Une disparition programmée dans l’indifférence des plus hautes autorités. D’où le cri de cœur d’Opéri Berthé, chef d’agence à Kangaba.

“C’est alarmant. Nous demandons au chef de l’Etat d’intervenir pour sauver ce qui reste à sauver”, laisse entendre Opéri Berthé, chef d’agence du bassin du Haut Niger à Kangaba à une mission conjointe du Conseil économique et social et de la Chambre des mines. Si rien n’est fait, jure-t-il, on s’achemine vers la disparition programmée du bassin du Haut Niger qui s’étend de la frontière guinéenne jusqu’à Macina.

En effet, tout le long du fleuve est envahi par des dragues à la recherche de l’or. Cette activité contribue à la détérioration de la faune et de la flore aquatiques par une centaine de machines appelées “dragues”. Elles creusent le lit du fleuve, extraient de l’or en utilisant des produits toxiques susceptibles d’être cause de problèmes de santé publique.

Le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années et ne laisse aucune chance à la survie du fleuve. Selon M. Berthé, au départ, il y avait de petites machines qui ne causaient pas assez d’ennuis “mais aujourd’hui les Chinois sont venus installer de véritables petites usines sur le fleuve et certains d’entre eux utilisent même le cyanure”.

La DNGM en cause

Il se trouve que c’est la direction nationale de géologie et des mines (DNGM) qui cautionne cette dégradation inacceptable du cours d’eau. Elle délivre des permis d’exploration temporaires à ces dragues, mais celles-ci outrepassent et exploitent illégalement. A en croire à M. Berthé, tout a été fait pour arrêter cette activité sur le fleuve, mais sans succès.

“Nous avons interpellé le ministère de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable qui a dépêché une mission sur les lieux pour voir les dégâts. Nous avons même écrit la présidence de la République pour qu’elle décide en conseil des ministres l’interdiction de cette activité. Malheureusement, rien n’a bougé”, déplore-t-il. C’est pourquoi il demande au président de la République IBK d’intervenir rapidement pour sauver notre principale source de vie.

Zoumana Coulibaly
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