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Corporation des conducteurs de taxi: l’UNACTTM sur les fonts batismaux
Publié le mardi 20 mars 2018  |  Info Matin
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L’Union nationale des chauffeurs et transporteurs de taxi du Mali (UNACTTM) a procédé, le samedi dernier, dans la salle de conférence du Conseil national du patronat Malien (CNPM), au lancement officiel de ses activités, consacrées à la défense des droits et intérêts moraux et matériels des taximan.

Première du genre dans le secteur, cette organisation, qui regroupe à la fois les transporteurs et les chauffeurs autour d’un objectif commun, ambitionne de développer l’industrie du taxi au Mali, à travers la règlementation du secteur, le renouvellement du parc, le rehaussement du niveau de sécurité dans les taxis, l’acquisition de compétences chez les chauffeurs, etc.
Cette cérémonie de lancement était présidée par le représentant du ministre des Transports et du désenclavement, Abdoul Karim MAÏGA ; en présence des membres de la Commission Transport de l’Assemblée du Mali ; des représentants des structures en charge des questions de transport dans le district ; du représentant du maire du district ; du représentant du maire de la Commune IV, de nombreux chauffeurs de taxi, etc.
L’objectif de l’UNACTTM est de trouver des solutions aux nombreux défis auxquels font face les acteurs du secteur, à savoir : rehausser le niveau de sécurité dans les taxis, favoriser l’atteinte de hauts standards de qualité et l’acquisition de compétences chez les chauffeurs.
Après le mot de bienvenue du représentant du maire de la CIV, Abdoulaye MANGARA, le président de l’UNACTTM, Ibrahim MAÏGA, a rappelé que cette structure a été créée en juin 2017 à l’issue d’une réunion de l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur.
Aussi, a-t-il souligné, le manque de régulation met en péril l’avenir du secteur. Pourtant, a-t-il fait savoir, l’importance et la place du taxi dans le transport public dans une capitale, comme Bamako, ne sont plus à démontrer.
C’est pourquoi, l’UNACTTM entend faire le plaidoyer et le lobbying auprès des autorités publiques afin qu’elles prennent des décisions qui assureront au mieux la qualité du service et garantissent l’avenir du secteur du taxi.
«Notre objectif est de développer l’industrie du transport par le taxi, tout en lui offrant un encadrement et des services», a insisté M. MAÏGA.
Pour ce faire, l’UNACTTM entend se doter rapidement de codes d’éthique révisé et accepté par l’ensemble de acteurs; d’un programme de formation améliorée et basé sur la qualité du service à la clientèle.
«Notre image a besoin d’être redorée et la fierté de faire partie de la grande famille du taxi traditionnel doit être sérieusement renforcée», a-t-il dit. Avant d’ajouter : «Notre défi est de protéger le gagne-pain des chauffeurs du taxi à travers le pays et ce, en mettant fin au fléau du transport illégal et en développant des projets visant l’amélioration des conditions de travail pour tous».
Cet objectif, a-t-il reconnu, ne pourra être atteint qu’en travaillant en étroite collaboration avec les autorités en mesure d’adopter ou de modifier des lois et règlements et de fournir les outils nécessaires dans leur application.
Le président de l’UNACTTM, Ibrahim MAÏGA, a profité de cette rencontre pour présenter son plan stratégique 2018-2023 qui s’articule autour de cinq axes. A savoir : la règlementation du secteur ; la formation et la sensibilisation des chauffeurs ; le renouvèlement du parc taxi ; le développement social à travers l’inscription à l’AMO/INPS ; et enfin travailler avec la police pour diminuer les tracasseries policières.
Il ressort de ses propos que seulement à Bamako le nombre de taxi est estimé à 8 000. Et que chaque taxi rapporte en moyenne 80 000 FCFA de recettes par jour ; ce qui fait 3,2 milliards FCFA par mois ; soit un total de 86, 400 milliards FCFA recettes pour l’Etat et les transporteurs et les chauffeurs par an.
Aussi, a-t-il fait savoir, les 8 000 taxis payent 700 millions FCFA par année pour se doter de vignette, 800 millions en assurance ; et 250 millions de FCFA sont versés à la ville de Bamako en stationnement sans oublier ce qu’ils payent à la police.
Au regard de ces chiffres d’affaire, M. MAÏGA a invité l’Etat à moderniser ce secteur dans l’intérêt de tous.
Au nom de l’Union, il a tenu à remercier les autorités pour tous les efforts déjà consentis dans le secteur du transport ; et par la même voie il a sollicité leurs soutiens pour l’atteinte de leurs objectifs futurs.
Pour sa part, l’émissaire du ministre de tutelle, Abdoul Karim MAÏGA, a salué cette initiative qui facilitera, à son avis, l’intervention de l’Etat dans le secteur.

Par Abdoulaye OUATTARA
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