En plus de la lutte contre le terrorisme, le Gouvernement fait face à une autre crise encore plus grave que celle orchestrée par les éléments d’Iyad Ag Ghali et alliés. Il s’agit des conflits entre les communautés peuls et dogons.
Les derniers affrontements entre ces fils du même pays datent de la semaine dernière dans les cercles de Koro et Douentza avec un bilan de plusieurs morts. Pour enterrer définitivement la hache de guerre, l’on doit s’inspirer de l’initiative du Lieutenant-colonel des Douanes, Oumar Hamama CISSE qui a porté ses fruits à Goundam.
En proie à une tension intercommunautaire compte tenu de la situation d’insécurité dans le pays, Goundam a pris le devant pour réconcilier les cœurs et les esprits. L’initiateur, M. Oumar CISSE a su réunir en effet, plus de 1000 personnes composées notamment de 236 chefs de village et de fraction, des cadres, des notables et personnes ressources de Goundam du 19 au 21 Mai dernier. Les ‘’Goundamiens’’ de l’extérieur du pays avaient également pris part aux assises. Il s’agissait pour les participants de parler des problèmes de la communauté et de faire des propositions idoines pour le retour de la paix. La rencontre qui a tenu toute ses promesses aura permis aujourd’hui à plusieurs familles qui avaient fui Goundam de revenir pour s’y installer. Les assises ont été marquées par de larges discussions autour de paix et de la cohésion sociale en plus de développement.
Aussi, l’on a invité chacun à jouer sa partition pour la mise en œuvre de l’Accord de la paix. Il y a aujourd’hui à Goundam, une véritable renaissance de la confiance entre les filles et fils de Goundam grâce à cette rencontre. C’est pourquoi, l’on estime que l’initiative de M .Oumar Hamama CISSE doit inspirer pour mettre fin à l’interminable conflit entre peulh et dogon. Certes, des initiatives sont déjà engagées dans ce sens à travers TapitalPulaku et Ginna Dogon, mais on doit aller au-delà.
Car, il ne s’agit pas seulement de réunir les habitants de la zone en conflit (Koro,Douentza) mais de toute la région . L’on doit en effet réunir tous les chefs de village et de fractions peules et dogons de la région de Mopti pour des discussions sincères afin de résoudre définitivement le problème.