A quelques encablures de la tenue des élections présidentielles de 2018, ils sont nombreux les maliens qui émettent des doutes quant à la capacité du pouvoir moribond à organiser et sécuriser ce scrutin sur l’ensemble du territoire national. Alors faut-il s’attendre à tous les scénarii en 2018 ?
Le Mali se prépare à organiser la présidentielle dans quelques quatre mois. Les préparatifs de cette échéance incombent au gouvernement actuel mis en place à cette fin. Le Chef du Gouvernement, Soumeylou BoubèyeMaïga, a rappelé à maintes reprises que cette élection se tiendra à bonne date afin de conforter la légitimité du pouvoir de ceux qui seront élus à la tête des institutions de la République.
Pour se faire, le PM s’attèle à sécuriser le territoire national afin d’organiser des élections paisibles, crédibles et transparentes. L’annonce du PM est prise avec des pincettes par certains citoyens. Ces gens ne croient pas aux propos de Soumeylou Boubèye Maïga qu’ils qualifient de verbiage dans la mesure où les violences se multiplient chaque jour que Dieu fait. Des attaques par ci, des tueries d’hommes par là.
Parmi ceux-ci, l’ancien Premier ministre d’ AmadouToumani Touré, Modibo et président des Forces Alternatives pour l’Emergence et le Renouveau (FARE Ankawuli), Modibo Sidibé qui émet des doutes sur la capacité du gouvernement à sécuriser le territoire avant cette échéance. Pour cet opposant au pouvoir, rien n’augure de bon en matière de sécurité des personnes et de leurs biens. Tout se passe comme dans un film Hollywoudien où les acteurs se donnent à cœur joie leurs crimes abominables. Des pratiques qui se passent sous l’œil impuissant des autorités actuelles. Pour Van le flic, il faut prendre avec des pincettes les propos de SBM qui sont en déphasage total avec la réalité. Les violences ne s’estompent pas au pays. Les terroristes continuent à endeuiller les populations.
Le président des FARE Ankawuli jette ainsi de l’huile sur le feu en affirmant n’accorder aucun crédit aux propos du locataire de la Primature. Même son de cloche pour les présidents des partis politiques de l’Opposition et certains responsables de la société civile qui doutent de la bonne foi des autorités à organiser des élections crédibles et transparentes.
Cette semaine, les partis politiques de l’Opposition ont fait un mémorandum pour dénoncer l’impartialité de la Cour constitutionnelle. Ils ont souhaité la présence des organisations internationales pour superviser le scrutin présidentiel.
La pression monte dès maintenant sur la Cour constitutionnelle et le gouvernement mis devant le fait accompli. Celui-ci se trouve entre le marteau des opposants à tenir coute que coute la présidentielle le 29 juillet prochain et l’enclume des rebelles à empêcher sa tenue. Un dilemme cornélien pour le Chef du gouvernement, SoumeylouBoubèyeMaïga surnommé ‘’ le stratège’’ qui joue sa réputation dans cette échéance. S’il parvient à l’organiser à bonne date, il sort grandi, le contraire lui coutera sa carrière politique qui tombera dans l’eau.