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Banque mondiale : 14,9 Milliards de FCFA pour la réhabilitation du fleuve Niger
Publié le mercredi 21 mars 2018  |  L’Essor
Clôture
© aBamako.com par A S
Clôture de la quinzaine de l`environnement
Bamako, le 18 juin 2013. La quinzaine de l`environnement s`est achevée par une course de canoe-kayak sur le fleuve Niger
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Le fleuve Niger se meurt à petit feu à cause notamment de l’ensablement et des arbres aquatiques qui l’encombrent et obstruent les passages de l’eau, mais aussi du rejet d’ordures solides dans son lit. Toute chose qui paralyse les activités de milliers de personnes vivant le long du fleuve. Cette année, la baisse drastique du niveau du fleuve Niger et ses conséquences sur la culture du riz de contre saison illustrent à suffisance cette situation.

Conscient de cette réalité, le président de la République, Ibrahim Boubacar KéïÒta, a attiré l’attention des décideurs internationaux sur la menace qui plane sur ce fleuve, et partant, sur la survie de nos populations.
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C’est ainsi que la Banque mondiale vient, à travers son institution d’aide aux pays les plus pauvres de la planète, d’approuver le Projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger (PREEFN) en débloquant 27,8 millions de dollars, soit 14,9 milliards de FCFA. Le communiqué de presse qui révèle l’information indique que ce projet est «doté et financé par un crédit et un don de l’Association internationale de développement (IDA) de 13,9 millions de dollars chacun» pour sauver ce fleuve indispensable à la vie de nos populations.

Le projet bénéficiera aux opérateurs de transport, groupements ruraux, agriculteurs, pêcheurs, organisations de la jeunesse, femmes et personnes vulnérables dans les trois principales localités du Delta intérieur, à savoir Kolongotomo, Kokry et Macina, soit environ 100 000 personnes, précise le communiqué de presse.

Pour atteindre ses objectif, le projet a adopté une démarche participative qui a permis de consulter des membres de la société civile, les autorités locales et les départements techniques décentralisés dans les zones retenues pour les investissements envisagés. Ce processus de consultation a privilégié l’identification d’opportunités pour les groupes les plus fragiles de la population, notamment les femmes et les jeunes. L’approche en question cadre avec les ambitions et les attentes des décideurs maliens. «La réhabilitation du fleuve figure parmi les priorités des autorités maliennes et s’inscrit dans le Programme national de sauvegarde du fleuve Niger, adopté par le gouvernement en 2016.

Le projet PREEFN contribuera donc à rendre la navigation et les services portuaires plus efficaces tout le long du fleuve et prouvera qu’il est possible de restaurer l’environnement et d’améliorer les moyens de subsistance dans l’un des écosystèmes les plus fragiles du pays», a expliqué Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali.
Parce qu’il contribue à la mise en œuvre du Business plan pour le climat en Afrique, présenté à la COP21 en novembre 2015 à Paris, le PREEFN marque un tournant pour la Banque mondiale. Il fera face au défi de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté. Il s’efforcera aussi de renforcer la résilience au changement climatique et d’atténuer la concurrence autour des ressources du fleuve. En plus de promouvoir une gestion durable des transports et de l’accès à l’eau, le projet permettra de réaliser les principaux objectifs du cadre de partenariat avec le Mali en créant des débouchés économiques pour les femmes et les jeunes et en luttant contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

Cheick M. TRAORÉ
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