Le dépôt des candidatures aux primaires pour porter les couleurs de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema) à la présidentielle de juillet prochain s'est clôturé ce mercredi 21 mars. Surprise, sur les cinq candidatures déposées au secrétariat du principal allié du pouvoir au sein de la majorité, celle de Dioncounda Traoré, ancien président de la transition et ancien président de l’Assemblée nationale.
Sur les réseaux sociaux, ce message perfide : « Dioncounda Traoré a fait déposer nuitamment sa candidature à l’heure du crime ». Il est vrai que c’est une surprise générale, l’ancien président de l’Assemblée nationale, 76 ans, ayant jusque-là toujours déclaré qu’il n’était pas candidat à la candidature. Il laissait même entendre que sa carrière politique était derrière lui.
Que s’est-il alors passé ? Selon de bonnes sources, son dossier de candidature a été déposé non pas par lui-même, mais par des partisans. Etait-il informé ? D’après les informations de RFI, il n’y a aucun doute, depuis un moment, l’ancien président malien de la transition (2012-2013) savait bien que des militants réclamaient à cor et à cri son retour sur la scène politique. Il n’a donc apparemment pas hermétiquement fermé la porte.
Les scénarios possibles sont aujourd'hui multiples. Soit il va jusqu’au bout. Parmi les cinq candidats à la candidature, il peut paraître comme le plus rassembleur. Autre hypothèse, il dit « non » et l’idée de soutenir l’éventuelle candidature de l’actuel président sortant IBK refait surface. L’Adema pourrait alors, notamment à la base, être divisé entre partisans et connaître une nouvelle crise. Ici, on attend impatiemment une clarification de Dioncounda Traoré, qui pour le moment joue à l’invisible.