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Ecole malienne: Les langues nationales entre espoir et méfiance
Publié le jeudi 22 mars 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles publiques du quartier
Le chef de quartier de Daoudabougou Adama Sangaré a visité les écoles publiques du quartier, le 3 Octobre 2016 dans le cadre de la rentrée scolaire 2016-2017.
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Au mali il existe 13 langues nationales. L’enseignement de ces langues commença en 1979 au niveau fondamental et le Bambara est la mieux enseignée dans certains écoles et lycées. Si le corps professoral est pour cet enseignement, il semble y avoir des difficultés dans l’enseignement et l’apprentissage.

A l’école fondamentale NIOMI C à Hamdallaye à côté du pont Richard, l’apprentissage du Bambara commence depuis le premier cycle. «En première année, les cours sont dispensés uniquement en Bambara et plus tard dans les classes supérieurs, de la 2eme à la 5eme Année, les cours sont bilingues (Bambara- Français) », déclare un enseignant de l’école.
Pour Nana Diallo, enseignante au lycée Prosper Camara, l’enseignement des langues nationales valorise la langue, la culture. « C’est un moyen de ressource pour les élèves et enseignants ; les livres étudiés en cours de Bambara reflètent la vie réelle de la campagne à travers les textes », affirme-t-elle.

Au lycée Prosper Kamara les avis sont partagés. Il y a 24 classes qui font des cours de langue nationale des 10 ème Années aux classes terminales. « Ils commencent une langue au lycée puis continuent avec une autre à l’Université. Il n’y a pas de suite pour moi si c’est uniquement verbale on va où ? », s’inerroge Mr. Bassile Tembely, le censeur du lycée Prosper Kamara. Selon lui, il existe plusieurs langues mais le Bambara est privilégié.

Le manque de document de professeur, de guide de préparation, de formations des professeurs, l’absence de document officiel en Bambara constituent les difficultés dans l’enseignement des langues nationales. « La première difficulté est le manque de manuels ; ce cours n’est pas valorisé par les élèves, par l’administration qui n’accorde qu’un petit coefficient 1 », confie madame Sidibé Nana Diallo, professeure de littérature chargée de cours de langue nationale (LN).

Par contre, les élèves comprennent mieux les explications en langue nationale qu’en français. « J’ai commencé l’enseignement de la langue nationale depuis 2002, personnellement, je ne peux pas m’opposer à l’apprentissage des langues nationales, parce que c’est ce que moi-même j’ai fait comme études et formation. Quand tu donnes des explications dans la langue maternelle d’un enfant, il assimile vite et bien », témoigne madame Doumbia Korotoum Berthé, enseignante à NIOMI C.

Des 13 langues nationales, le Bambara(ou Bamanankan) est la langue véhiculaire du Mali et la plus parlée (52%), selon le gouvernement. En plus du Bambara, il y a le Bomu, le Bozo, le Dogon le Peulh (Fulfulde), le Soninké (Sarakolé), le Songhay, le Senoufo, le Tamasheq, le Maure, le Kassonké, le Miniaka et le Malinké.

Assitan siga Fadiga
Stagiaire
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