Kalfa Sanogo, Moustapha Dicko et Dramane Dembelé incarnent désormais l’Adema authentique contre l’Adema fantoche ; des abeilles qui œuvrent pour un candidat interne à la ruche, contre des frelons accapareurs. C’est sans doute l’heure de la mise à l’écart des libellules, très tôt dénoncées dans nos colonnes par Abdoul Baki Cissé un membre du CE, qui a sonnée.
Les abeilles viennent de débusquer l’anguille sous roche, et d’éventrer le plan machiavélique de substitution, en démasquant le vrai faux candidat de l’Adema à l’élection présidentielle de 2018: « Dioncounda n’est pas partant, mais la stratégie est claire : le désigner coûte que coûte pour constater plus tard qu’il n’a pas accédé à la demande expresse de la majorité des membres des sections ou qu’il s’est désisté, en faveur d’IBK », assène le communiqué rendu public par les trois ténors du front du refus, qui ont donc claqué la porte du train destiné à embarquer pour le soutien de la candidature du Président sortant. Mais depuis quand, soutenir un candidat externe au parti est-il devenu un crime à l’Adema, quand on sait que les abeilles ont déployé toutes leurs ailes à travers le Mali, en 2007, pour faire réélire le Président Amadou Toumani Touré ?
Moustapha Dicko, Dramane Dembélé et Kalfa Sanogo ont certainement la réponse, en décidant de suspendre leur participation au processus actuel de désignation du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2018, pour cause. Le candidat de l’Adema qui devrait être connu un an avant l’élection présidentielle, ne l’a toujours pas été, et cet atermoiement n’est à mettre au compte, que des « premiers responsables du parti » du CE qui ont tramé « les manœuvres dilatoires» pour retarder, à défaut d'empêcher la désignation d’un candidat Adema bon teint. Le réquisitoire est assez accablant contre les premiers responsables de l’Adema, ainsi mis sur le banc des accusés par les ‘’puristes’’.
Ça bourdonne énormément dans la ruche, et la réplique desdits « premiers responsables du parti » est attendue sur leur culpabilité, car dit-on, qui ne dit mot consent.
Les hostilités ont sans doute été ouvertes, et place aux déballages sur des questions de « dettes morale et politique » dont Dioncounda Traoré serait redevable à IBK et certaines remontant à 1995, quand le ministre de la défense de l’époque Dioncouda Traoré a dû être remplacé en catastrophe, et pas seulement : « il a fallu l’insistance du Premier ministre IBK pour que le président Alpha accepte Dioncouda dans le gouvernement au poste du ministre des Affaires étrangères », déballe-t-on. Ces puristes de l’Adema veulent maintenant « un changement radical de gouvernance ». Le changement passera-t-il par la cassure de la ruche ?