Enfin ! Nicholas Sarkozy est pris dans les mailles du filet. En effet, l’ancien président français a été placé en garde en vue dans le cadre d’une enquête, pour «détournements de fonds publics et corruption active et passive».
En janvier, l’instruction a été élargie à des faits présumés de «financement illégal de campagne électorale » pour une affaire ouverte depuis 2013 par la justice française. C’est dire que l’affaire du financement de la campagne électorale de Sarkozy par le Guide libyen Mouhammar Kadhafi a, le mardi dernier, connu un rebondissement spectaculaire. Quoi que tardif, ce rebondissement a l’allure d’une justice divine qui rattrape un homme (Sarkozy), le principal instigateur de la destruction de la Libye. Or, le même Sarko avait bénéficié des mallettes de billets de banque du Guide pour battre campagne et se retrouver à l’Elysée…
Mais quelques temps après, dans une folie destructrice, Sarkozy entraina dans son sillage d’autres dirigeants comme Obama qui était loin d’imaginer qu’à l’Elysée, le maître des lieux était dans une logique d’élimination pure et simple de son bienfaiteur. L’ingratitude humaine était passée par là.
La Libye détruite, Kadhafi assassiné, Nicolas Sarkozy, avec l’aide et le concours financier de ses amis Qataris, organise ensuite l’invasion du Nord du Mali par des hordes de déserteurs de l’armée libyenne et de mercenaires étrangers. L’ancien président français qui s’était aperçu qu’il n’a jamais été à la hauteur des attentes des français, va se lancer dans une entreprise sordide de déstabilisation de la bande Sahélo-saharienne et de règlements de comptes à l’encontre de dirigeants africains dont le président Amadou Toumani Touré. Ce dernier est renversé quelques mois seulement après l’assassinat de Kadhafi.
Au-delà d’une simple garde à vue et même d’un éventuel procès sur le financement de sa campagne, Nicolas Sarkozy mériterait une comparution devant la CPI pour répondre de tous les crimes commis en Libye lors des bombardements de l’armée française et de l’OTAN. En réalité, Sarkozy a fait pire que les responsables africains (Laurent Gagbo, Jean Pierre Mbemba…) qui sont aujourd’hui poursuivis par le Tribunal pénal international.