A l’image du “Balai citoyen” au Burkina Faso, ou “Y en a marre” du Sénégal, Tarata Wulen du Mali s’apparente à une plateforme de veille citoyenne. Elle veut regrouper toutes les communautés et les religieux en sillonnant tout le pays pour apaiser les tensions.
Le mouvement Tarata Wulen (mardi rouge en manding) se fixe un véritable le challenge de l’apaisement des tensions intercommunautaires du pays. Il réunira toutes les communautés, les notabilités et les leaders religieux pour apaiser les tensions auxquelles le pays fait face. C’est la principale information livrée à la presse ce mardi 20 mars 2018 par Mamadou Sidibé porte-parole du mouvement.
Selon M. Sidibé, le pays traverse une situation difficile. “Malgré tout, nous devons rester attachés à l’unité et à l’unicité du Mali. Pour cela, dira-t-il, le mouvement entend regrouper tous représentants des communautés du Mali résidents à Bamako, les notabilités et les leaders religieux pour sillonner le pays en se basant sur les liens de cousinage pour apaiser les tensions”. Une journée de marche pour l’unité du peuple malien est en préparation.
Reconnu par sa couleur rouge et son jour de sortie les mardis, le mouvement a montré sa vraie nature, la veille citoyenne, à l’antipode du culte du diable que certains lui collent. Le mouvement a réaffirmé aussi son attachement aux valeurs de la République et de la démocratie.
Si Tarata Wulen est souvent accusé de collision avec les politiques, Amadou Sidibé, son porte-parole, a clarifié le contexte. Il s’agit pour lui de l’allégeance de certains politiques au mouvement dans son engagement contre le projet de révision constitutionnelle. “Mais, après le retrait du projet, Tarata wulen a continué ses actions citoyennes” a-t-il dit
Créé le 24 mars 2017, Tarata Wulen est considéré comme une plateforme de veille citoyenne avec une devise à tendance soviétique “S’unir ou périr ! Tous pour un, un pour tous”.