Par rapport au fichier et aux listes électoraux, j’ai eu à manifester quelques doutes lors de la session parlementaire passée. La question de la sécurisation du Nord et du retour des refugiés maliens constituent également des inquiétudes. L’assurance du ministre de l’administration territoriale nous permet néanmoins d’espérer. Le gouvernement a annoncé l’installation de toutes les commissions. Ce ceci me permet de penser que le gouvernement n’est pas inactif. Est-ce que le défi pourra être relevé ? Je n’ai pas à apprécier cela. On m’a donné des assurances et je m’y tiens.
* Djiguiba Keita dit PPR, secrétaire général du Parena / « La date du 7 juillet n’est pas réaliste »
Nous estimons que la date du 07 juillet n’est pas réaliste pour la tenue du 1er tour. C’est clair et net. Ce délai est intenable au vu de tout ce qui se passe maintenant. Donc de préférence, il faut repousser un peu la date pour que les conditions soient réunies pour la tenue d’une bonne élection.
* Amadou Aya, Secrétaire politique du parti Yéléma / « Nous ne nous focalisons pas sur une date »
Au niveau de notre parti, nous pensons que les élections doivent se tenir le plus rapidement possible dès que les conditions le permettront. Nous ne nous focalisons pas sur une date mais seulement nous attirons l’attention du gouvernement et de nos partenaires de la nécessité de sortir le plus rapidement possible de la transition. A cet effet, c’est le gouvernement à travers le ministère de l’administration territoriale qui organise les élections avec les structures telles que la CENI et la direction générale des élections. Donc dès qu’ils fixeront une date, nous sommes prêts à jouer. Nous sommes des compétiteurs. Nous sommes prêts pour la date du 7 juillet dès que les conditions le permettront.
* Professeur Rokia Sanogo, membre du Comité Directeur de SADI / « Notre armée nationale à Kidal et après on pourra parler d’élection »
La Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’indépendance compte organiser une rencontre afin de dégager une position claire et limpide sur le schéma que nous devons suivre. Nous ne cesserons jamais de clamer que c’est seule une concertation avec l’ensemble des Maliens de quelque bord qu’il soit, qui nous sortira du précipice dans lequel le Mali végète. Les élections présidentielles ne résoudront pas le problème malien. Il faut un changement dans ce pays, on ne peut plus faire chemin avec des voleurs et perfides qui sont à la base de la crise que nous traversons. Si la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et la Délégation Générale aux Elections (DGE) s’attellent à mettre en place les conditions idoines, ce changement par les urnes sera bien possible et les maliens choisiront dans la plus grande transparence leur président. Nous ne constituons pas un danger pour ce pays, par contre c’est le MNLA qui en est un. Le leitmotiv de tous les Maliens est de voir notre armée nationale à Kidal et après on pourra parler d’élection.
* Boubacar Toure, secrétaire à la Communication du RPM / « Nous refusons de rentrer dans un faux débat… »
En notre qualité de militants d’un parti républicain et démocrate, nous refusons de rentrer dans un faux débat autour de la tenue des élections en juillet 2013. Le RPM reste collé à la loi. La feuille de route adoptée par l’Assemblée nationale a force de loi. Sans fétichisme de date, le RPM reste collé à ce qui est recommandé par la feuille de route de la transition. Quand à la question de savoir si les élections seront bien organisées, je pense que c’est en connaissance de cause que le gouvernement a fixé l’agenda. Je suis sûr qu’ils prendront toutes les dispositions. Je n’ai pas le droit de douter de leur capacité de tout mettre en œuvre pour des élections crédibles, point de départ d’un Mali nouveau et debout.
* Hamed Sow président du Rassemblement travailliste pour le développement (RTD) / « Il est nécessaire de procéder à une évaluation en juin avec les partenaires »
Si ça ne tenait qu’a moi, on se donnerait un peu de temps en entendant la fin de l’hivernage pour tenir ces élections avec sérénité. Surtout quand on sait que c’est bientôt le mois de carême. Mais, compte tenu de la position des partenaires, nous devons tout mettre en œuvre pour au moins tenir le premier tour de l’élection présidentielle en fin juillet. Toutefois, il est nécessaire de procéder à une évaluation en juin avec les partenaires, afin de voir si les conditions sont réunies pour tenir les élections. Dans le cas contraire, la sagesse recommanderait qu’on les reporte.
* Lassana Koné, Secrétaire général du parti Union pour la République et la démocratie (URD) /« L’aspect le plus important pour les élections est la liste électorale »
Je pense que l’opinion des partis a déjà été exprimée par rapport à l’adoption de la feuille de route qui a été soumise à chaque regroupement politique né après le coup d’État de 2012. Et le Front unis pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) a approuvé la feuille de route. L’URD fait parti du FDR. Ayant approuvé la feuille de route qui dispose de deux missions fondamentales à savoir la libération du nord et l’organisation des élections en juillet 2013. L’Urd a déjà donné son accord pour les deux missions de la transition à travers son regroupement. L’aspect le plus important pour les élections est la liste électorale qui doit être établie par la direction générale des élections et validée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le deuxième aspect est la confection des cartes NINA. Le problème du nord nous inquiète également, car on ne peut pas se déplacer vers le nord. Mais croyons que d’ici la fin de ce mois de mai le nord sera sécurisé.
* Mme Haidara Aïssetou Cissé / « Tenir les élections pour sortir de cette situation »
Tous ceux qui viennent nous aider ont conditionné cette aide à la tenue des élections. Si les élections ne se tiennent pas tout peut tomber à l’eau. Or compte tenu de la situation, nous avons besoin des autres, du soutien de la communauté internationale qui compte pour nous. Même s’il ya lieu de déplacer un peu la date, c’est indispensable de sortir de cette situation à l’épée de Damoclès. Si on pouvait régler tout nos problèmes c’était l’idéal. Il faut tenir compte des conditions posées par nos partenaires.
* Housseny Amion Guindo, Président de la Codem / « Il faut faire le premier tour impérativement avant le 31 juillet 2013 »
Nous pensons qu’il faut organiser le premier tour de l’élection présidentielle, impérativement en juillet 2013, pour donner un peu de légitimité au Président de la République. Un peu de légitimité vaut mieux que pas de légitimité du tout. Le défi majeur pour notre pays est la réconciliation. Pour cela, ceux qui vont mener les négociations doivent bénéficient d’une certaine légitimité, pour mettre le pays à l’abri de surprises désagréables. Il faut aller vite pour la mise en place d’institutions qui jouissent d’une certaine légitimité.