L'Afrique de l'Ouest revendique le commandement de la future mission de l'ONU dans notre pays, qui doit remplacer la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), censée prendre en juillet le relais de la force panafricaine, "devrait être commandée par un ouest-africain en reconnaissance des bons résultats de la région", indique un communiqué de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO).
Créée fin avril par l'ONU, la Minusma comptera 12.600 Casques bleus, qui devraient intégrer les quelque 6.000 hommes de la Misma, envoyés par des pays d'Afrique de l'Ouest et le Tchad. "Les forces armées de la région se sont acquittées honorablement de leur mission dans plusieurs crises dans la région et remporteront le même succès avec la Minusma", poursuit le communiqué, présentant les conclusions d'une réunion de sept chefs d'état-major de la CEDEAO qui s'est tenue samedi à Abidjan. Ces chefs militaires ont donc appelé la Commission de la CEDEAO à poursuivre les discussions en cours avec l'Union africaine et l'ONU sur le futur commandement de la force.
Le Tchad qui a été en première ligne aux côtés des militaires français dans les combats contre les islamistes armés dans la Région de Kidal, est parfois présenté comme un candidat sérieux au commandement de la mission onusienne. Mais il n'appartient pas à la CEDEAO.
A quelques exceptions, les armées ouest-africaines ont souvent été jugées lentes à se déployer et peu aptes aux contacts directs avec les jihadistes.