Destruction des forêts classées du Mali : Le Directeur régional des eaux et forêts du district pointe un doigt accusateur sur les spéculateurs fonciers

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Publié le vendredi 23 mars 2018 | Le Républicain

© aBamako.com par FS
Cérémonie d`inauguration de la rue 132 de Badalabougou
La cérémonie d`inauguration de la rue 132 de Badalabougou a eu lieu le 25 Juillet 2016. Photo:Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable s’appelle Mme Kéïta Aïda M’Bo

Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des forêts, le Directeur régional des Eaux et Forets du district de Bamako le commandant Ousmane Sidibé a initié une conférence débat le Mercredi 21 Mars 2018 dans ses locaux sur le thème : les forêts au service des villes durables. Une conférence qui été l’occasion pour lui d’exhiber les multiples vertus des forêts dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques tout en tirant la sonnette d’alarme face à la ‘’ saignée’’ des 107 forets classées du Mali. Le Directeur régional des Eaux et Forets du district de Bamako a pointé un doigt accusateur vers les spéculateurs fonciers, les orpailleurs et autres agents qui par leurs actes contribuent à la destruction de nos forêts.

Cheick Amadou Dia, le chargé de communication du ministère de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement Durable a salué l’engagement et la pugnacité du Directeur régional des Eaux et forêts du district et ses agents pour leur combat envers la sauvegarde de nos forêts classées tout en les rassurant de l’accompagnement du département.

Le conférencier le Commandant Ousmane Sidibé Directeur régional des Eaux et Forêts du district de Bamako a entamé ses propos en faisant la genèse de la journée internationale des forêts, une journée dédiée en la préservation des forêts et des espèces faunistiques en vue d’alléger les effets nocifs des changements climatiques. Il a indiqué que les grandes lignes de la conférence débat s’articulent autour de la problématique de la gestion des forêts en République, l’importance de la forêt dans la vie de l’homme ?

Qu’est ce qu’on peut faire pour préserver le peu qui existe ? Quels sont les problèmes et les contraintes auxquels les agents des Eaux et forêts sont confrontés afin de préserver le reste ? Le Directeur régional des eaux et forêts du district a passé en revue les 107 forêts classées en République du Mali qui, selon lui, sont tous en proie à une disparition certaine si l’Etat ne barrent pas la route aux spéculateurs fonciers, aux orpailleurs et autres qui n’aspirent qu’à la destruction de nos forêts et nous expose aux multiples dangers liés aux effets des changements climatiques. « Si ça continue de la sorte nous aurons plutôt des villas classées à la place de nos forêts classées », regrette-t-il.

Le Directeur régional a fait savoir qu’ils ne baisseront jamais les bras et continuerons la lutte jusqu’à qu’a une prise de conscience de tous. « Nous allons sensibiliser davantage nos populations pour qu’ils adhérent a cette stratégie de préservation, de restauration et de la reconquête de ce qui est en voie de disparition en matière de ressource forestière », lance le commandant Sidibé. Avant d’ajouter qu’Il est de leur devoir d’aller vers le public pour les informer sur les enjeux que nous subissons en matière de mauvaise gestion de nos forêts en République du Mali .»

Moussa Samba Diallo

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