L’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER) est un établissement public à caractère administratif créé par Ordonnance n°09-003/P-RM du 9 février 2009 ratifiée par la Loi n°09-006 du 5 juin 2009.
L’ANASER a pour mission de promouvoir et renforcer la sécurité routière et de contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation du réseau routier. A ce titre, elle est chargée :
de participer à la définition des règles en matière de circulation et de sécurité routière et veiller à en assurer le respect ;
de veiller au maintien des véhicules routiers en bon état technique ;
de contribuer à l’application des normes d’exploitation des véhicules routiers ;
de contribuer à l’exploitation optimale et sécurisante des voies routières ouvertes à la circulation publiques ;
d’entreprendre toutes études nécessaires à l’amélioration de la sécurité routière ;
d’entreprendre toutes actions de formation, d’information, de communication et de sensibilisation des usagers de la route ;
de gérer la banque des données de la sécurité routière.
Son programme d’activités est très riche et s’articule autour des actions prioritaires décrites dans le plan national d’actions pour la décennie 2011-2020 qui a été conçu conformément au document de planification de la décennie d’actions en faveur de la sécurité routière élaboré par les Nations Unies en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et validé par tous les états membres.
Malheureusement, ce rôle dévolu à l’ANASER n’est pas perceptible pour le commun des mortels alors qu’elle est dotée d’un budget annuel de plus de 1,5 milliards F CFA. Dans le cadre de la sensibilisation, il y a beaucoup à faire.
Ce qui est le plus étonnant, le long du Pont FAHD à la descente en direction de l’aéroport de Sénou, à côté des poteaux électriques de la bande centrale, le rôle des mussifs de béton appelés les séparateurs NEW-JERSEY semble ne pas être bien défini. Tantôt on a l’impression qu’ils sont là pour parer aux chocs contre les poteaux électriques, tantôt, ils sont renversés sur la bordure de la chaussée, tantôt, sont-ils là pour servir un jour de cache de mines pour faire exploser un convoi présidentiel de passage. Il faut reconnaitre, que ces massifs de béton peuvent être nuisibles en tout point de vue dans leur disposition actuelle. Il suffit de peu d’espace pour cacher une bombe faite de TNT entre ces blocs et se mettre à distance pour la faire exploser au passage d’un convoi présidentiel. C’est ce que tous le spécialistes en sécurité vous diront. Cette situation ne semble gêner ni le chef de la sécurité présidentielle, ni le ministre de la sécurité, ni le directeur des services de renseignements du Mali, ni le chef d’Etat-major particulier du Président de la République, ni le Directeur de l’ANASER, ni IBK lui-même très tatillon sur les questions de sécurité. Nous avons signalé fort longtemps que l’ANASER est plus forte dans la publicité que dans le travail de terrain. Il y a plusieurs artères qui obstruent les passages aux heures de pointe. Cela est lié soit à des camions qui stationnent et qui déchargent à des heures de pointe leurs charges, soit aux SOTRAMA, qui ne respectent aucun code de la route, soit aux motocyclistes qui se faufilent entre les véhicules, soit aux nouveaux tricycles chinois ‘’Kata-Katani’’ qui se croient tout permis. Dans de pareilles circonstances, l’ANASER aurait dû réaliser des spots de sensibilisation sur ces cas de flagrants délits de circulation pour faire prendre conscience aux usagers de la route les danger qui les attendent quotidiennement. Malheureusement, l’ANASER est plus prête à donner des chiffres des accidents que de s’adonner à unevéritable campagne de sensibilisation. Il ne s’agit pas seulement de réduire les accidents, mais de les prévenir. Si lors du 16ème conseil d’administration, le Président du Conseil d’Administration se flatte d’avoir formé 5000 usagers de la route, ce résultat ne se sent pas quotidiennement dans la circulation. Comment dans ces conditions peut-on imaginer créer trois directions régionales alors que le résultat obtenir à Bamako n’est guère apprécié. Il faudra assurément, un autre leadership à la tête de ce service important, car la routine s’est déjà installée et il n’y a plus aucune innovation. C’est au Ministre de prendre ses responsabilités. En tout cas, il est averti dès à présent avant qu’il ne soit trop tard.