Le premier candidat à l’élection présidentielle de juillet 2018 est connu depuis deux semaines. Il s’agit de Alou Boubacar DIALLO. Il a tenu sa convention d’investiture depuis Nioro en présence des potentiels candidats dont Mousa MARA du parti YELEMA, Dr Hamadoun TOURE de l’alliance KAYIRA, de Cheick Modibo DIARRA du RPDM, de Jeanmille BITTAR du MC-ATT, de Soumaïla CISSE de l’URD, Jean-Marie SANGARE du parti DIAMA etc…
Outre les leaders politiques cités, il y a eu la présence remarquée de certains leaders religieux dont l’imam de la grande mosquée de Bamako en la personne de Koké KALLE, qui était l’invité personnel du Cherif de Nioro. Notons que ces deux familles ont des relations lointaines depuis Oumar KALLE, fils de Koro Zoumana KALLE, imam de la grande mosquée de Bamako de sa création en 1953 jusqu’en 1961, Oumar KALLE a passé le témoin de l’imamat à Amadou KALLE fils de Bakary KALLE de 1961 à 1977. Amadou KALLE a passé le témoin à Moussa dit Balla KALLE fils de Amadou KALLE qui a dirigé les prières à la grande mosquée de 1977 à 2009. En 1993, Balla KALLE malade et âgé, a confié l’intérim à l’un de ses fils Souleymane KALLE jusqu’en 2000, puis à son neveu Mahamadou KALLE dit Kôké KALLE. La présence de l’imam de la grande mosquée à cette rencontre n’est pas fortuite car les leaders religieux Veulent jouer encore en 2018, un rôle important dans le choix du futur président de la République.
Le candidat Aliou Boubacar DIALLO dit ABD n’a pas manqué, devant les invités de faire un diagnostic sans complaisance de la situation dans laquelle se trouve le Mali sous IBK en ces termes : ‘’Notre pays perd de l’influence dans des pans entiers du territoire tandis que les groupes terroristes continuent d’asseoir leur autorité sur les populations. Il a ajouté que la réalité que vivent les populations est pire aujourd’hui que celle de la prise de fonction du Président IBK’’. Il a lamentablement échoué et refuse d’entendre la voix de la raison. Seule une nouvelle équipe à la tête de l’Etat, capable d’impulser un nouveau cap, peut jeter les bases d’une paix sincère et durable avec les groupes armés.Conscient, qu’il ne peut seul amener l’alternance au Mali, il a invité les leaders politiques à s’unir pour sortir notre pays de l’ornière, lorsqu’il dit que: ‘’dans l’alternance souhaitée, il ne s’agit pas simplement de changer un homme,mais de changer de gouvernance et la classe politique. Elle doit être un moyen de changer profondément le système politique, économique et judiciaire de notre pays’’. Comme on peut le constater une coalition est en train de se mettre en place pour amener l’alternance au Mali, c’est-à-dire empêcher à tout prix IBK de faire un deuxième mandat, toute chose qui sonnera le glas du pays qui s’appelle Mali. Même s’il n’y a pas eu de déclaration officielle dans le sens de conjuguer les efforts pour imposer une alternance, tous ceux qui étaient présents ont senti qu’une alternance se dessine depuis le salon du Cherif de Nioro. C’est ne pas la première fois que les hommes politiques et les leaders religieux fédèrent leurs idées et leurs forces pour élire un président de la République. A ce rythme, les ayatollahs auront une longue carrière sur la scène politique au Mali.