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Édito : Le cantonnement aura-t-il lieu ?
Publié le vendredi 23 mars 2018  |  Carrefour
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© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture. Photo: Général Gabriel Poudiougou
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La question mérite au moins d’être posée, car à la date d’aujourd’hui, on ne peut dire ni oui, ni non. Annoncé, dans l’accord d’Alger signé à Bamako en 2015, ce volet n’est pas le seul en retard. Au-delà de ce cantonnement, le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) n’arrive plus à être totalement opérationnel après le démarrage raté de janvier 2017 à Gao, où un attentat dont les auteurs semblent être des terroristes, a tué plus de 130 militaires dans le camp même du MOC. Ensuite les autorités intérimaires même si elles sont installées dans les capitales des régions du nord, elles ne sont pas fonctionnelles à notre satisfaction. Il manque leur budget de fonctionnement et les logistiques destinées à faire avancer le travail sur le terrain. L’armée reconstituée du Mali ne se verra pas de sitôt car les chiffres avancés ne sont certainement pas disponibles. Les groupes armés ont avancé des nombres de combattant qu’ils ne possèdent pas en réalité comme effectif. Et certains combattants, qui ont participé à des ateliers d’information se sont contentés de prendre le perdiem donné lors des dits ateliers et ont disparu tout de suite. Selon des sources, proches de ce volet, le motif de leur fuite est lié au fait que les combattants doutent si toutefois les promesses faites concernant leur prise en compte dans le processus de cantonnement seront honorées. C’est vrai que ces derniers temps, on nous fait savoir que les registres pour les combattants devant être cantonnés sont déjà disponibles. Mais la ruée des combattants vers les commissions de désarmement et d’intégration mises en place et qui attentent depuis fort longtemps pour se mettre au travail n’est pas chose acquise encore.

Et que dire de certains groupes qui avancent le chiffre de 20 milles combattants et qui jusque-là, n’ont rien fourni, ni même prouvé l’existence de cette liste. La mise en œuvre de l’accord apparait de plus en plus, comme un serpent de mer. Tout le monde en parle, mis personne ne l’a jamais vu. Avec tous ces problèmes non résolus depuis 2015, comment IBK arrive-t-il à dormir sans somnifère ? Seul Dieu peut sauver le Mali !

La Rédaction
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