BRUXELLES - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rappelé les très importants défis politiques et économiques auxquels fait face le Mali, à l'occasion d'une conférence de haut-niveau pour le développement de ce pays, intitulée « Ensemble pour le renouveau du Mali », qui s'est tenue mercredi à Bruxelles.
L'élimination des menaces pesant sur la sécurité du pays n'est qu'un élément du règlement global de la crise malienne, a-t- il fait valoir dans un message lu par la sous-Secrétaire générale et Administratrice associée du Programme des Nations Unies pour le développement, Rebeca Grynspan.
« Les responsables maliens doivent résolument s'engager dans un dialogue national inclusif afin de rétablir la légitimité et l'autorité de l'Etat sur tout le territoire, de fournir les services essentiels à la population et de faire en sorte que le pays ne serve pas de sanctuaire pour les groupes extrémistes », rappelle M. Ban.
Il a indiqué que la future Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), prévue par la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité, témoignait de l'engagement de la communauté internationale pour aider le Mali dans l'édification d'une paix et sécurité durables.
« Les Nations Unies au Mali ont préparé un cadre commun de soutien à la transition malienne, qui définit l'appui de l'ONU – intégré et collectif - aux priorités du gouvernement malien. Ce cadre commun est cohérent avec le Plan pour la relance durable du Mali qui vise à la restauration d'une bonne gouvernance, ainsi qu'avec la Stratégie intégrée pour le Sahel qui devrait être bientôt présentée devant le Conseil de sécurité », a expliqué M. Ban.
Le secrétaire général a également rappelé l'importance de ne pas minorer les défis humanitaires du Mali, qu'il a qualifiés de « considérables », et de prêter une attention accrue aux besoins des femmes maliennes ainsi qu'aux chocs économiques et climatiques que connaît le pays. « J'exhorte la communauté internationale à fournir un soutien coordonné au gouvernement du Mali », a conclu M. Ban.
Selon les médias, les bailleurs de fonds internationaux auraient réunis au terme de la journée la somme de près de quatre milliards de dollars pour le Mali, une fois les combats terminés.