Kidal (Mali), - Le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga est arrivé vendredi à Kidal, bastion de l’ex-rébellion dans le nord du Mali, une première depuis près de quatre ans, a constaté un
correspondant de l’AFP.
L’hélicoptère amenant M. Maïga et sa délégation s’est posé peu après 10H00 GMT sur la base de la Mission de l’ONU (Minusma), où le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, est venu l’accueillir, selon la même source.
M. Maïga a entamé jeudi avec huit de ses ministres une tournée dans le nord et le centre du pays, par une étape à Tessalit (nord-est), près de la
frontière algérienne, où il a dû passer la nuit après le report à vendredi de l’étape hautement symbolique de Kidal, officiellement pour des raisons
météorologiques.
Jeudi matin, une attaque contre le camp de la Mission de l’ONU (Minusma) et de la force française Barkhane y a fait cinq blessés légers parmi les militaires français, selon l’état-major des armées à Paris, ainsi que des
dégâts matériels.
Le chef de la Minusma, a condamné l’attaque, qualifiée dans un communiqué jeudi de "tentative lâche perpétrée par les ennemis de la paix dans le but d’entraver ces évolutions positives symbolisées par la visite du Premier ministre à Kidal, qui est un signal fort pour la paix et la réconciliation au
Mali".
La ministre française des Armées Florence Parly a également estimé jeudi à Paris qu’il existait "très probablement un lien entre cette attaque et
l’intention exprimée par le Premier ministre malien de se rendre à Kidal".
En octobre 2016, la présence lors de la rentrée des classes du gouverneur
de Kidal lors d’une cérémonie avec levée du drapeau malien avait esquissé un
début de retour de l’Etat dans cette zone.
L’Etat malien n’avait pas repris pied à Kidal depuis des combats en mai
2014 pendant une visite du Premier ministre de l’époque, Moussa Mara, qui
s’étaient soldés par une lourde défaite de l’armée face aux rebelles.
sd/sst/mrb/jhd