Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Hadj 2018 : La filière privée fixe le coût à 2 850 000 FCFA
Publié le vendredi 23 mars 2018  |  L’Essor
Ouverture
© aBamako.com par A S
Ouverture de la campagne du Hadj 2018
Bamako, le 23 mars 2018 les filières privées ont ont procédé a l`Ouverture de la campagne du Hadj 2018 au Gouvernorat de Bamako
Comment



Les opérations du pèlerinage à la Mecque pour l’année 2018 ont été lancées, hier, dans la salle de conférence Moussa Balla Coulibaly du Conseil national du patronat, à l’ACI 2000, au cours d’une cérémonie sous la présidence du chef de cabinet au ministère des Affaires religieuses et du Culte, Moussa Diakité.

Presque toutes les agences de voyage impliquées dans l’organisation du voyage des pèlerins étaient représentées. Comme à l’accoutumée, il y a eu la lecture du Coran avant et à la fin de la rencontre. Des bénédictions aussi ont été faites pour le pays, les futurs pèlerins et, bien évidemment, les agences de voyage.
Cette année, la campagne s’est ouverte beaucoup plus tôt. Ce qui permettra une meilleure préparation des candidats au pèlerinage et des agences de voyage, elles-mêmes.

La date limite des inscriptions aussi est fixée au 14 mai 2018. Selon la coordinatrice des agences de voyage Mme Cissé Fatimata Kouyaté, le hadj sur les lieux saints de l’islam est une activité très exigeante. « Les agences font face à de multiples contraintes dans leur offre de meilleures conditions de voyage et de pèlerinage aux fidèles. Chaque fois, il y a de nouveaux défis à relever », a-t-elle expliqué. Néanmoins, les agences de voyage ont remis sur le tapis une ancienne doléance qui a trait à la cession de l’organisation du hadj aux agences privées par l’Etat. Celui-ci restera alors dans sa mission de contrôle et de réglementation comme cela se passe dans tous les pays ou presque.

Cette année, la Coordination des agences de voyage de la filière privée a décidé de fixer le coût du hadj à 2 850 000 Fcfa. Une somme qui englobe toutes les prestations de l’agence (passeport, billet d’avion, hébergement, déplacements entre les différents sites du pèlerinage, nourriture, soins, frais administratifs, taxes etc…) Ainsi, on constate une différence de 100 000 Fcfa à la hausse par rapport au coût pratiqué l’année dernière. Les agences ont indiqué que cette somme ne représente pas un bénéfice pour elles mais l’augmentation s’expliquerait par l’entrée en vigueur de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Arabie Saoudite, pays d’accueil des pèlerins. La TVA est de l’ordre de 5% dans cette monarchie islamique. « C’est une première dans ce pays, confronté à la chute des revenus du pétrole. Cette situation se répercute sur toutes les dépenses que les agences doivent effectuer sur le territoire saoudien », a expliqué le chargé de communication au bureau de la Coordination, Amadou Maïga.

« Cette augmentation n’est pas le seul changement car une nouvelle taxe d’environ 300 000 Fcfa doit être payée par tout pèlerin qui a déjà effectué ce rite musulman durant les trois dernières années », a-t-il précisé. Il y a une autre taxe particulière qui n’est donc pas comprise dans le coût fixé par la coordination parce qu’elle ne concerne pas tout le monde.

Trois autres innovations ont également été détaillées par un autre membre de la Coordination, Ousmane Kouma. Les empreintes digitales des pèlerins sont également relevées dès l’inscription. Les autres années, cela était effectué seulement à l’entrée en Arabie Saoudite. A l’étape d’Arafat, désormais, des tentes avec humidificateurs attendent les pèlerins au lieu de simples abris contre le soleil, selon les conférenciers. Enfin, le système de prépaiement est étendu à toutes les opérations que les voyagistes auront à faire.

Sur le pèlerinage proprement dit, Oumar Goïta, prêcheur et accompagnateur depuis plusieurs années, a donné des explications utiles et conseils. Pour lui, le pèlerin doit d’abord se mettre en tête qu’il n’est pas chez lui et que son but est d’accomplir un pilier de l’Islam. Cela veut dire qu’il se doit préparer à se soumettre à de nombreuses contraintes. Aux organisateurs du pèlerinage, il leur a conseillé de rendre plus fréquemment des visites aux pèlerins pour s’enquérir de leur état. « La seule présence du guide ne suffit pas », explique l’homme de foi.

Enfin le chef de cabinet du département des Affaires religieuses et du Culte a indiqué que le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour que le pèlerinage de cette année se déroule dans les meilleures conditions possibles. Il a également affirmé avoir pris bonne note des doléances des agences de voyage.
Youssouf DOUMBIA
Commentaires