Après l’adoption par le conseil des ministres du nouveau statut des fonctionnaires de police, nous avons joint le secrétaire général du Syndicat national de la police (Synapol) du district de Bamako, le sergent/chef Jean Antoine Samaké, pour savoir réellement ce qui va changer véritablement au sein de la police.
Selon lui, un changement n’est jamais minime. En effet, le nouveau statut va apporter trois changements fondamentaux dans la gestion des policiers. À le croire, désormais les fonctionnaires de police déployés sur le théâtre des opérations bénéficieront des mêmes avantages que les militaires déployés dans les mêmes conditions. En cas de décès sur le front, le fonctionnaire de police sera nommé à titre exceptionnel au grade supérieur. Ainsi, ses ayants droit bénéficieront de dix ans de son salaire comme capital de décès.
Il ajoutera que, désormais, le port des barrettes revient aux inspecteurs de police qui deviennent par ricochet des officiers de police comme c’est le cas dans tous pays de la sous-région. Il convient de noter que seuls les commissaires de police portaient ses barrettes. Donc, ceux-ci vont constater des changements de galon.
À en croire le patron du Synapol du district de Bamako, un autre changement et non des moindres, c’est la diminution du nombre d’années pour être proposable au grade supérieur. Selon lui, avant il fallait faire huit ans pour qu’un fonctionnaire de police soit proposé au tableau d’avancement, mais ce délai est passé à sept ans, donc un an de moins.
D’après notre orateur, les syndicats n’ont pu obtenir la passerelle entre les sous-officiers et les officiers, comme c’est le cas au sein de l’armée. “Dans l’armée, un adjudant-chef ou un major, après quelques années peut être proposé au tableau des officiers de l’armée. Malgré, les intenses négociations nous n’avons pu obtenir cette passerelle”, a-t-il déploré.
À ses dires, la qualité d’Officier de police judiciaire (Opj) aux sous-officiers de police n’a pas été prise en compte par le nouveau statut. Bien que plusieurs syndicats aient formulé cette requête auprès de la hiérarchie.
Faut-il le préciser, le nouveau statut n’aura aucun impact sur la grille salariale des fonctionnaires de police.